Silvio Berlusconi, l’homme qui a su allier le monde des affaires et la politique comme aucun autre, a laissé une empreinte indélébile dans l’histoire de l’Italie. Quatre fois Premier ministre, magnat des médias, propriétaire de club de football, et homme d’affaires milliardaire, Berlusconi a su rebondir à chaque fois que sa carrière politique semblait terminée. Comme un Phénix, il a su renaître de ses cendres, défiant ses détracteurs et confondant ses adversaires.
Berlusconi était également connu pour son amour des femmes plus jeunes que lui. Sa dernière compagne, Marta Fascina, une collègue de parti, était de plus de 50 ans sa cadette. Malgré les controverses, leur relation a montré un autre aspect de Berlusconi : un homme capable d’amour et de dévouement, même dans les circonstances les plus improbables.
Le patriote italien
Berlusconi était avant tout un patriote. Il a toujours mis l’Italie au premier plan de ses préoccupations, que ce soit en politique ou dans les affaires. Il a été un fervent défenseur de l’indépendance de l’Italie sur la scène internationale, insistant sur le fait que l’Italie devait être un acteur majeur en Europe et dans le monde. Il a également œuvré pour renforcer l’économie italienne, en particulier en soutenant les petites et moyennes entreprises.
Le magnat des médias
Berlusconi a joué un rôle clé dans la modernisation de l’Italie. Il a été un pionnier dans l’introduction de la télévision privée en Italie, transformant le paysage médiatique du pays. Il a fini par posséder Mediaset – le plus grand empire médiatique d’Italie et propriétaire des plus grandes stations privées du pays – et la plus grande maison d’édition d’Italie, Mondadori. Au moment de sa mort, il était l’un des hommes les plus riches d’Italie, avec une fortune familiale de plusieurs milliards de dollars.
Les Liens avec la Mafia
Les liens entre Silvio Berlusconi et la mafia ont été confirmés par la justice italienne. Un pacte aurait existé pendant près de 20 ans entre Berlusconi et la mafia sicilienne, selon les conclusions de la condamnation d’un proche de Berlusconi. L’ex-sénateur Marcello dell’Utri, condamné pour complicité avec la mafia, aurait servi de médiateur dans ce pacte. Ce pacte aurait permis à la mafia de protéger Berlusconi entre 1974 et 1992, en échange de paiements substantiels.
La Cour d’Appel a cité une réunion organisée en mai 1974 à Milan par Marcello Dell’Utri avec Silvio Berlusconi et plusieurs chefs mafieux, qui a marqué le début de ce pacte. En vertu de cet accord, Berlusconi aurait abandonné toute idée de se faire protéger par les institutions et se serait placé sous la protection de la mafia, sans jamais se soustraire à l’obligation de verser d’importantes sommes à la mafia.
Ces révélations ont été immédiatement dénoncées par le secrétaire de la Commission justice de la Chambre des députés, membre du PDL, le parti de Silvio Berlusconi, qui a vu dans ces conclusions une nouvelle preuve de la “furie persécutrice à l’égard de Silvio Berlusconi de la part d’un secteur de la magistrature politisée”.
il faut admettre que Berlusconi a su jouer le jeu de la politique avec brio. Berlusconi, c’était un peu le James Bond de la politique italienne : toujours dans le pétrin, mais toujours capable de s’en sortir avec un sourire charmeur et une réplique cinglante. Et même si son héritage est entaché de controverses, il restera dans les mémoires comme un personnage haut en couleur qui a marqué l’histoire de son pays.