Les infortunés habitants du Mexique font face à un nouveau drame naturel. Popocatépetl, le monstre de feu, s’est réveillé, crachant son venin de cendres et de fumées dans le ciel. Ce spectacle terrifiant a contraint les autorités à fermer les écoles et les parcs publics et à envisager sérieusement des évacuations.
Le Centre National de Prévention des Désastres du Mexique, prenant la mesure de la gravité de la situation, a fait grimper le niveau d’alerte à la Phase 3. Cette décision annonce l’éminence d’une évacuation dans la région du volcan. Laura Velázquez Alzúa, qui dirige ce centre, a précisé que l’expulsion de fragments de roche et la chute de cendres dans les zones environnantes étaient des menaces réelles.
Pendant ce temps, le président Andrés Manuel López Obrador affirme suivre la situation de près. De belles paroles, certes, mais l’urgence de la situation demande des actions concrètes. Les équipes d’évacuation sont prêtes, les abris sont installés, et la visite des routes d’évacuation est prévue.
Popocatépetl, le monstre de feu, s’était endormi depuis des décennies. Mais sa reprise d’activité dans les années 1990 a perturbé la vie paisible des habitants. En 2000, son éruption majeure avait déplacé environ 50,000 personnes. Depuis, la bête de feu n’a cessé d’inquiéter par ses éruptions sporadiques.
La durée de cette période d’activité accrue est incertaine. Jessica Ball, volcanologue à l’U.S. Geological Survey, rappelle qu’il est normal pour un volcan actif comme Popocatépetl de connaître des cycles d’activité accrue. Pourtant, le quotidien des habitants est rythmé par la peur et l’incertitude.
Un voile de cendres recouvre le ciel. Les activités à l’Aéroport International Hermanos Serdán ont été suspendues à cause de la cendre sur les pistes. L’État de Puebla a mis en place 35 abris pouvant accueillir jusqu’à 22,000 personnes en cas d’évacuation.
C’est un spectacle apocalyptique. Les habitants, prisonniers de leurs maisons, évitent de sortir. Les écoles sont fermées, les cours se déroulent virtuellement. Les masques, autrefois symboles de la pandémie, servent maintenant à se protéger de la cendre volcanique.
Les deux principaux aéroports desservant Mexico City ont également été fermés temporairement à cause des cendres volcaniques, particulièrement dangereuses pour les avions.
La seule certitude, c’est que Popocatépetl est imprévisible et que les habitants de la région sont à la merci de son humeur.