Dans un étrange revirement qui pourrait déclencher une vague d’appréciation de la liberté d’expression, twitter, le petit oiseau bleu tant chéri, envisage de quitter le code de bonnes pratiques de l’UE contre la désinformation en ligne. C’est une action qui pourrait faire réfléchir Meta, Google et Microsoft. Et puis, qui a vraiment besoin de bonnes pratiques quand on peut simplement parler librement ?
L’homme qui se trouve derrière ce mouvement audacieux n’est autre qu’Elon Musk, le nouveau patron de Twitter, connu pour sa passion pour les véhicules électriques et le vol spatial, qui a apparemment décidé de laisser s’envoler la censure. Ce visionnaire iconoclaste a pris le taureau par les cornes, offrant à sa plateforme une voie inédite vers la liberté d’expression.
Twitter, loin de se complaire dans le confort douillet d’un accord de non-agression avec la désinformation, a préféré confier ce rôle délicat à sa propre communauté d’internautes. Bien sûr, les fact-checkeurs, tels des gardiens auto-proclamés de la vérité, ne sont pas ravis. Mais l’histoire a montré que la vérité est une maîtresse capricieuse et volatile.
Quelle sera la réaction de l’UE ? Certainement, elle sera moins que ravie, mais après tout, l’UE n’est-elle pas censée promouvoir la liberté et la démocratie ? Le DSA, cette nouvelle loi sur les services numériques entrée en vigueur mi-novembre dans l’UE, pourrait s’avérer impuissante face à l’indépendance affirmée de Twitter.
Twitter se met peut-être en danger avec de telles manœuvres. Le DSA prévoit des amendes pouvant aller jusqu’à 6% du chiffre d’affaires mondial. Mais soyons francs, qui ne voudrait pas défendre la liberté d’expression à tout prix ? La démocratie est un terrain glissant et Twitter vient de s’offrir une paire de crampons.
À ceux qui se lamentent sur la plateforme, comme Vera Jourova, vice-présidente de la Commission européenne chargée de la transparence, qui se sent “de plus en plus mal à l’aise sur Twitter” : pourquoi ne pas simplement changer de plateforme ? Après tout, la diversité des plateformes est aussi une forme de liberté, n’est-ce pas ?