PFAS : vallée de la chimie ou vallée de la mort ?

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La pittoresque Vallée de la Chimie à Pierre-Bénite se transforme en un décor de film d’horreur. Imaginez-vous des chimères toxiques, les PFAS, qui se disséminent en toute liberté dans la région, et personne ne semble avoir de solution. Et vous pensiez que Godzilla était la seule créature à semer la destruction dans son sillage ?

Découvrez donc ces fameux PFAS, surnommés “polluants éternels” pour leur capacité à survivre comme les cafards dans une guerre nucléaire. Ces substances insidieuses se trouvent dans vos emballages, vos cosmétiques, vos appareils électroniques. Elles semblent inoffensives, mais attendez de voir ce qu’elles font à votre santé.

Tenez-vous bien, ces molécules sont bioaccumulables, ce qui signifie qu’elles se baladent dans votre organisme, perturbant potentiellement votre système endocrinien, diminuant votre réponse immunitaire et augmentant le risque de cancer.

Et d’où viennent-elles, ces charmantes petites bêtes ? Le documentaire de France 2 pointe du doigt l’usine Arkema, un géant de l’industrie chimique, située au cœur de cette “vallée” qui semble de moins en moins charmante.

Après ce spectacle apocalyptique révélé par France 2, l’État a déclaré qu’il allait interdire ces polluants. Mais pour l’instant, les habitants ont reçu la joyeuse recommandation d’éviter de consommer du poisson et des œufs de poules élevées localement.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Des taux de PFAS supérieurs à la norme ont été découverts dans l’eau potable. Pas de panique, affirme l’Agence régionale de santé, l’eau reste “potable”. Alors, tout va bien, sauf si vous ne voulez pas de cocktail de PFAS avec votre petit déjeuner.

Et pendant ce temps, les responsables de l’usine Arkema font leur numéro de charme. Le directeur, Pierre Clousier, affirme que l’usine respecte la réglementation et que le PFAS utilisé n’est pas interdit.

En attendant, les habitants font leurs propres calculs. Un riverain a noté que “six cancers dans cinq maisons” se trouvent autour de chez lui. Un autre se demande si ses enfants peuvent encore jouer sans risque dans le stade voisin de l’usine. Mais, rassurez-vous, une station de traitement sera installée… pour la modique somme de quatre millions d’euros. Merci, Suez !

Alors que la Vallée de la Chimie se transforme en vallée de la mort, on peut se demander si Godzilla n’est pas moins effrayant après tout.

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