Paris, ville des lumières, de l’amour et… des rats. Le sujet déchaîne les passions alors qu’Anne Hidalgo, notre maire, a annoncé la création d’un comité pour étudier la “cohabitation” avec ces charmantes petites bêtes. Evidemment, l’initiative a reçu des applaudissements tonitruants de la part de Paris Animaux Zoopolis, qui s’était déjà manifestée contre l’usage d’armes de destruction massive sur nos amis rongeurs.
Il semble que les Parisiens doivent maintenant s’adapter à leurs nouveaux voisins. Adieu, croissants sur les terrasses et pique-niques dans les parcs ! Après tout, ne sommes-nous pas tous dans le même bateau (qui est bien entendu, infesté de rats) ?
La question soulevée par le maire du 18e arrondissement, Geoffroy Boulard, sur la nécessité d’un plan ambitieux contre la prolifération des rats, a rencontré une réponse pour le moins audacieuse. Plutôt que de chercher à éradiquer ces créatures, nous allons apprendre à cohabiter. C’est comme si on avait renoncé à nettoyer la cuisine après avoir vu une fourmi.
N’est-ce pas ironique que la mairie dépense de l’argent pour étudier la possibilité de cohabitation avec les rats, tout en mettant en place des pièges létaux et des poubelles à chaque coin de rue? On se demande qui a bu trop de vin rouge lors de cette réunion.
Et parlons de ces préjugés contre les rats. Une étude menée par l’Institut Pasteur, le Muséum d’histoire naturelle, VetAgro Sup et la Sorbonne cherche à “lutter contre les préjugés” à l’égard de ces animaux. Eh bien, moi, j’ai un préjugé contre les choses qui s’introduisent dans mon grenier et mangent mes câbles électriques.
C’est une nouvelle ère pour la capitale. On pourrait peut-être offrir à nos nouveaux citoyens une cotisation au syndicat et des cours de civisme. Après tout, ils sont déjà assez nombreux pour faire basculer une élection.
L’écosystème de Paris évolue. Allons-nous prendre le parti des rats ou continuer à vivre dans le déni ? Une chose est certaine, le royaume des rats est en pleine expansion.