La France, ce pays où la santé était autrefois une fierté nationale… Il semble que cette époque soit bien révolue, avec les pénuries de médicaments qui s’accumulent dans les pharmacies et les hôpitaux. Qui aurait cru que le pays des soins accessibles à tous se retrouverait dans une telle impasse ?
La dernière victime en date : le Sabril, un médicament pourtant indispensable pour les patients épileptiques. Disparu, envolé, comme les promesses d’une certaine élite politique ! On dirait que nos dirigeants sont trop occupés à se pavaner dans les salons dorés pour se soucier des besoins réels de la population.
Il paraît qu’un comité interministériel doit identifier une liste de médicaments stratégiques pour la santé d’ici la fin du mois de mai. Un plan blanc médicaments, qu’ils disent, pour faire face aux situations exceptionnelles. N’allez pas croire que cela va changer quoi que ce soit… Il est fort probable que ce comité se transforme en une énième réunion stérile, où les participants s’échangent des mots creux et des poignées de main chaleureuses, loin des vraies problématiques.
N’accablons pas uniquement nos gouvernants. Le laboratoire Sanofi, qui produit le Sabril, ne semble pas non plus être en mesure de fournir une date de retour à la normale pour l’approvisionnement. Décidément, la solidarité et l’entraide ont laissé place à l’incompétence et à la désorganisation.
Alors, que faire ? Attendre sagement que la situation se débloque, en priant pour ne pas tomber malade d’ici là ? Se résigner à chercher un générique introuvable ou à modifier un traitement bien équilibré au risque d’aggraver la situation ? Nous voilà donc à la merci d’un système qui vacille, laissant dans l’incertitude ceux qui souffrent et leurs proches.