Censure numérique à l’horizon : Twitter menacé en France

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La patrie des droits de l’homme, de la liberté d’expression, de l’égalité et de la fraternité… Et de la censure ? Oui, mes amis, vous avez bien entendu. La censure. Une idée qui semble tout droit sortie du XVIIe siècle fait son grand retour en France. Et la victime ? Rien de moins que le géant des réseaux sociaux, Twitter.

Oui, Twitter, ce temple de la libre parole, ce forum de la démocratie moderne, est dans le viseur du gouvernement français. Pourquoi ? Pour des raisons aussi vieilles que le monde : la protection des mineurs. Une cause noble, certes. Qui oserait s’y opposer ? Mais ici, le diable est dans les détails.

L’Arcom (ex-CSA), dans son rôle de chevalier blanc de la moralité numérique, a reçu le pouvoir de bloquer l’accès à tout site diffusant des contenus pornographiques sans vérification d’âge. Et ce, sans l’intervention d’un juge. Un pouvoir absolument terrifiant, si vous me demandez.

Alors, pourquoi Twitter ? Parce que contrairement à ses homologues, Twitter autorise la diffusion de contenus pornographiques. Pas de vérification d’âge, pas de filtre, rien. Voilà la plateforme sur le banc des accusés.

Les politiciens et les protecteurs de l’enfance ont vite saisi cette opportunité pour brandir la menace du blocage. “L’Arcom pourra être amené à bloquer Twitter”, a déclaré le ministère du numérique. Pas de demi-mesures ici, non. C’est la guillotine numérique.

Et tout cela sans même penser à l’absence de moyens efficaces et respectueux de la vie privée pour vérifier l’âge des internautes. La Cnil, toujours soucieuse de nos libertés, a bien sûr rejeté l’idée de transmettre une pièce d’identité. Mais qu’importe, la roue de la censure est déjà en mouvement.

Au fait, avez-vous entendu parler de ces tests de vérification d’âge par un tiers de confiance ? En mars, des tests ont été effectués, nous dit-on. Et les résultats ? Silence radio. Peut-être que les résultats ne cadraient pas avec le récit de la censure que le gouvernement est si désireux de promouvoir.

Alors, préparez-vous, citoyens du XXIe siècle, pour un retour au temps de la censure. On nous dit que c’est pour notre bien, mais qu’en est-il vraiment ? N’est-ce pas là une autre tentative de contrôler ce que nous voyons, ce que nous pensons, ce que nous disons ?

Il est ironique de voir comment, sous le prétexte de protéger les plus vulnérables, nos droits fondamentaux sont bafoués. C’est un chemin glissant que nous empruntons. Aujourd’hui, c’est Twitter. Demain, qui sait ? Instagram ? Facebook ? YouTube ? Où s’arrête cette chasse aux sorcières numérique ?

Le gouvernement peut vouloir rendre Internet “sûr”, mais à quel prix ? L’autorégulation a ses limites, c’est vrai. Mais l’alternative est-elle vraiment de donner le pouvoir de censure à une entité gouvernementale ? Est-ce vraiment le monde dans lequel nous voulons vivre ? Un monde où chaque mot, chaque image, chaque pensée est filtrée et approuvée par l’État ?

Et que dire de Twitter, désormais sous la houlette d‘Elon Musk ? Que va-t-il faire ? Va-t-il céder aux demandes du gouvernement français ? Ou va-t-il se battre pour la liberté d’expression de ses utilisateurs ? Seul le temps nous le dira.

Il est important de se rappeler que la censure, une fois instaurée, est difficile à abolir. Une fois que nous aurons perdu notre liberté, il sera trop tard pour regretter.

Il est crucial de se souvenir que la liberté d’expression est un droit fondamental. Un droit qui doit être protégé, même si cela signifie parfois devoir faire face à des contenus offensants ou indésirables.

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