2 milliards d’€ pour de la poudre de perlimpinpin vélocipédique

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Mesdames et Messieurs, accrochez-vous à vos selles, car le gouvernement nous présente fièrement son plan vélo, une nouvelle farce politique qui risque de vous faire tomber de votre bicyclette ! Vous avez bien lu : deux milliards d’euros pour transformer la France en paradis du vélo. On pourrait croire à une plaisanterie si le montant n’était pas aussi astronomique.

Il faut bien l’avouer, nos chers dirigeants ont le don de se surpasser pour promouvoir des idées qui frôlent le ridicule. Le plan vélo et mobilités actives 2023-2027 prévoit le développement de pistes cyclables et de voies réservées au vélo, comme si cela allait nous sortir de nos problèmes de mobilité urbaine et de pollution atmosphérique. Un peu de sérieux, s’il vous plaît !

Mais ce n’est pas tout, les cyclistes pourront profiter de repose-pieds aux feux tricolores, parce qu’il est évident que descendre de sa selle pour attendre le feu vert relève de l’exploit physique le plus éprouvant. Et que dire des aides pour l’achat de vélos prolongées jusqu’en 2027 ? Nous voilà bien lotis avec cette générosité gouvernementale qui s’attaque aux vrais problèmes de notre société.

Parlons également de la volonté d’atteindre 80 000 km de voies cyclables sécurisées en 2027 et 100 000 km en 2030. Pourquoi pas viser la Lune tant qu’on y est ? Nos élus semblent oublier que la France n’est pas les Pays-Bas et que la géographie de notre pays ne se prête pas forcément à une généralisation massive du vélo. Il y a certes des zones où le vélo est adapté, mais ce n’est pas une solution universelle.

Et comme si cela ne suffisait pas, l’État souhaite soutenir la filière de production de vélos en France avec pour objectif de dépasser 1,4 million de vélos produits en 2027 contre 854 000 en 2022.

Au lieu de dépenser deux milliards d’euros dans un plan vélo qui semble sorti tout droit d’une bande dessinée, nos dirigeants devraient se pencher sur des solutions plus efficaces et durables, comme le développement des transports en commun, l’amélioration de l’offre ferroviaire. Mais visiblement, ce genre de réflexion est trop complexe pour nos élus, qui préfèrent pédaler en rond.

Ce plan vélo apparaît comme une nouvelle tentative désespérée du gouvernement pour se donner une image verte et progressiste, quitte à gaspiller des sommes colossales d’argent public. Espérons que nos concitoyens sauront déceler l’arnaque et réclamer des mesures réellement efficaces pour améliorer la qualité de vie et lutter contre la pollution dans notre pays. Il est temps de mettre fin à cette mascarade et d’exiger des actions concrètes, qui ne consistent pas simplement à donner des coups de pédale dans le vide.

Il est navrant de constater que l’on préfère miser sur une politique de l’autruche, en se cachant derrière des mesures superficielles, plutôt que d’investir dans des projets structurants et visionnaires.

Prenons l’exemple des transports en commun, qui sont souvent saturés et peu attractifs en termes de confort et de ponctualité. Pourquoi ne pas investir massivement dans ce secteur pour proposer des alternatives réellement séduisantes à l’usage de la voiture individuelle ? La mobilité du futur passe par une diversification des moyens de transport et non par une obsession monomaniaque pour le vélo.

Il est grand temps que nos élus sortent de leur bulle et prennent en compte les besoins et attentes de leurs administrés. Le plan vélo est un écran de fumée qui ne résoudra rien sur le long terme. Pour que la France se tourne réellement vers un avenir durable et responsable, il faudra faire preuve de bien plus d’audace et de pragmatisme.

  1. Je vous invite à regarder ce que coûte le moindre rond-point ou 10 km de route de campagne très peu fréquentée. Il s’agit d’un plan national sur plusieurs années. Le montant n’est pas si “astronomique” que ça (il est nettement inférieur à un tronçon d’autoroute vers Castres, prévu dans une zone très peu habitée et qui devrait plutôt être protégée). Dans ma petite ville, les bus sont beaucoup plus lents que le vélo et augmenter leurs fréquences aurait un coût vraiment astronomique.

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