MAJ: Elon Musk a répondu à Thierry Breton “Are you taking action against other social media? Because if you have those issues with this platform, and none are perfect, the others are much worse.” En français: “Prenez-vous des mesures contre d’autres médias sociaux ? Parce que si vous rencontrez ces problèmes avec cette plateforme, et qu’aucun n’est parfait, les autres sont bien pires.”
L’ouverture par l’Union européenne d’une enquête formelle contre la plateforme X, invoquant de présumés manquements au récent Digital Services Act, détone comme un coup de semonce à l’encontre des géants du numérique.
Derrière la rhétorique protectrice mobilisée pour justifier ce zèle réglementaire se profile pourtant le spectre d’un activisme politique aux relents de plus en plus autoritaires.
Sous couvert de lutter contre les contenus illicites et la désinformation, l’UE pourrait en réalité chercher à imposer sa vision du discours légitime et à ériger ses propres critères de vérité en normes absolues régissant l’espace public numérique.
De même, les obligations de transparence réclamées auprès des plateformes, aussi cruciales soient-elles, confinent à un dirigisme étatique visant à contrôler des algorithmes perçus comme échappant à l’emprise des pouvoirs publics.
Quant à la notion subjective d'”interface utilisateur trompeuse”, elle ouvre la porte à un interventionnisme réglementaire potentiellement liberticide.
L’arrimage opportun de cette frénésie législative aux échéances électorales européennes souligne combien la régulation numérique est devenue un enjeu éminemment politique, instrumentalisé par des dirigeants en quête de légitimité.
Au fond, cette croisade autoritaire contre les libertés numériques trahit la volonté de l’UE d’endosser le rôle de gardienne autoproclamée de l’orthodoxie politique et de la bienséance intellectuelle au sein d’un cyberespace perçu comme ingouvernable.
Sous des dehors progressistes et inclusifs se cache donc un projet profondément réactionnaire : redéfinir les contours du débat public selon les dogmes propres à l’Union, au risque d’une censure politique masquée en modération bienveillante.
Ce réveil autoritaire de l’Union Européenne est plus qu’inquiétant, il est proprement dangereux pour les libertés fondamentales. Sous couvert de protéger le citoyen, l’UE cherche manifestement à imposer sa vision et à contrôler l’espace numérique selon ses vues politiques.
On assiste ni plus ni moins à une volonté hégémonique de définir la vérité, de tracer les limites du discours acceptable et de s’arroger le droit de censurer ce qui contreviendrait à ces nouvelles lignes rouges.
Si cette dérive n’est pas enrayée, c’est toute la démocratie européenne qui est menacée. L’UE prend le risque de sombrer dans une forme de despotisme numérique où la dissidence d’opinion est étouffée, où la liberté d’expression est bâillonnée.
L’enjeu dépasse la seule régulation de X (Twitter) ou la modération de contenus. Il s’agit d’un basculement politique aux relents totalitaires qui makingue un tournant historique vers un espace public uniformisé, asservi au dogme bruxellois, purgé de toute idée hérétique.
Voilà le danger mortel que représente la quête autoritaire de l’Union Européenne si elle n’est pas stoppée : la mise sous tutelle de notre démocratie par des apparatchiks auto-proclamés gardiens de la Vérité politique.