Loi de Dupond-Moretti: la surveillance totale

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On connaît tous cette douce sensation d’une main invisible qui s’insinue dans nos affaires privées. Le projet de loi récent de notre ministre est une ode à l’espionnage et au flicage omniprésent. Un projet fait sur mesure pour ceux qui aiment le bruit des bottes, le son des écoutes et le clignotement des caméras de surveillance.

Pour rendre ça plus attrayant, notre éminent ministre a saupoudré quelques confettis de milliards d’euros dans son projet de loi. Oui, 11 milliards d’euros et 10.000 fonctionnaires supplémentaires d’ici 2027, pour s’assurer que nous sommes tous bien surveillés, et bien sûr pour améliorer le système judiciaire français débordé.

Et comme pour tous ces projets démesurés, des promesses. 15.000 places de prison supplémentaires à créer. Les entreprises de BTP doivent se frotter les mains. Mais attendez, un doute me prend. Combien de ces places verront vraiment le jour ? Quel pourcentage du budget finira dans les poches des bureaucrates ? Combien de petites peines légères seront distribuées à la place d’une incarcération réelle ?

Et le voici, le clou du spectacle, la cerise sur le gâteau d’indignité : l’extension des techniques spéciales d’enquête pour permettre l’activation à distance des appareils connectés aux fins de géolocalisations et de captations de sons et d’images. C’est du grand art, une intrusion pure et simple dans notre vie privée, sous prétexte de “sécurité”.

Les magistrats et avocats ont émis des doutes. Une atteinte à la vie privée, au secret professionnel, aux droits de la défense. Mais ne soyons pas naïfs. Qui se soucie de ces petites choses dans notre république orwellienne ?

Restez tranquilles, citoyens. L’État est à votre porte, dans votre chambre, et maintenant dans votre téléphone. L’ère de l’espionnage légalisé est arrivée.

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