Vingt-quatre États de cette vaste nation ont décidé d’embrasser une nouvelle forme de charité: distribuer de l’argent sans condition, comme un père prodigue, à ceux qui languissent dans la misère.
Dans les rues animées de Los Angeles, les collines verdoyantes de San Francisco et les plaines arides de Stockton, des sommes d’argent sont distribuées aux nécessiteux. Un revenu de base, sans condition, sans entrave, comme un doux zéphyr apportant un soulagement temporaire à ceux qui souffrent.
En France, la patrie de l’égalité et de la fraternité, une autre forme de soutien existe depuis des années: le RSA, le Revenu de Solidarité Active. Mais récemment, un vent de changement a soufflé sur cette terre généreuse. Le gouvernement, dans sa sagesse ou sa folie, a décidé de proposer une condition de travail à ceux qui reçoivent cette aide. Quinze à vingt heures d’activité hebdomadaires, tel est le fardeau que doivent porter ceux qui cherchent la solidarité de la nation.
Mais quelle est la vérité derrière ces gestes de générosité ? Sont-ils le reflet d’une société juste et compatissante, ou simplement un voile jeté sur les yeux de ceux qui souffrent, cachant les véritables problèmes de pauvreté et d’inégalité ?
En Amérique, un homme à Denver, recevant 600 dollars par an, utilise cet argent pour nourrir sa famille affamée. En France, une femme à Marseille, travaillant vingt heures par semaine, reçoit le RSA pour soutenir ses enfants. Deux visages de la même médaille, deux systèmes cherchant à apporter un soulagement, mais à quel prix ?
L’argent gratuit en Amérique, le RSA en France, ne sont-ils que des illusions, des mirages dans le désert de la pauvreté ? Ne masquent-ils pas simplement les véritables problèmes, sans les résoudre ?
La charité sans condition ou la solidarité avec effort sont ils les véritables solutions à la misère humaine ? Car dans ce grand théâtre de la vie, les actes de générosité peuvent parfois être de simples illusions, cachant la dure réalité de l’injustice et de l’inégalité.