BNP Paribas, Société Générale et Crédit Mutuel, trois géants du secteur bancaire français, ont concocté un plan malsain qui menace d’ébranler la vie quotidienne de millions de Français. Par une stratégie mutuelle intelligemment orchestrée, ces banques projettent de réduire de moitié le nombre de leurs distributeurs de billets d’ici 2025, passant de 15.000 à 7000. Un acte scandaleux qui laisse un goût amer de trahison en bouche.
Et que faire du directeur général délégué de BNP Paribas, Thierry Laborde, qui déclare fièrement que l’objectif est d’avoir plus de 5000 sites d’agences avec un ou plusieurs automates, auxquels on peut ajouter 2000 sites hors agences ? On a l’impression qu’il tire une certaine fierté à annoncer cette réduction drastique.
Et comme si cela ne suffisait pas, nos zones urbaines, ces lieux de vie et de mouvement, sont les principales victimes de cette atrocité. Le besoin d’argent liquide ne disparaît pas simplement parce que les banques le décident.
Quoi qu’il en soit, le projet offre une certaine consolation aux habitants des zones rurales et isolées. Les banques assurent qu’aucun distributeur ne sera fermé dans ces régions. Un maigre réconfort, considérant qu’ils sont déjà sous-représentés en termes de services financiers.
D’une manière ou d’une autre, les banques semblent déterminées à transformer leurs clients en véritables marionnettes du numérique. Une époque où les billets et la monnaie seront relégués au rang de reliques antiques.
Cette mise en commun limiterait les retraits dits “déplacés”, c’est-à-dire les retraits effectués hors des distributeurs de sa propre banque. Une telle pratique est facturée au client, et par cette décision, les banques s’assurent une réduction des coûts de fonctionnement.
Mais il y a plus inquiétant encore. Le nombre total de distributeurs est déjà en baisse en France. Selon la Banque de France, la métropole a perdu en moyenne un peu plus de deux distributeurs par jour en 2021, passant à 47.853 DAB. Un constat accablant qui préfigure une ère sans billets et sans pièces.
Dans le fond, nous nous dirigeons vers un avenir où l’argent liquide n’aura plus sa place. Un monde où chaque transaction sera numérisée et surveillée. Est-ce vraiment l’avenir que nous souhaitons ?