Des bruits suspects se propagent, nés des casseroles fracassantes qui vibrent dans la ville de Dijon. Depuis le discours d’Emmanuel Macron le 17 avril, une vague de casserolades inonde les rues de la ville. Et surprise ! Des amendes tombent du ciel comme une pluie acide.
Une trentaine de militants de tous bords sont la cible de ces sanctions inattendues. Le policier qui a dressé les amendes, invisible tel le fantôme de l’Opéra, n’a laissé aucune trace de son passage. Pas de contrôle d’identité, pas de verbalisation sur place. Par magie, les amendes ont atterri dans les boîtes aux lettres des malheureux résistants. Un mystère qui s’épaissit, comme une sauce béarnaise laissée sur le feu.
Le second courrier est plus effrayant que le premier. Il accuse ses destinataires d’avoir participé à une manifestation interdite. On croirait à une blague… Dijon n’est pas Gotham City, mais il semblerait que la préfecture envoie des courriers avec le brio du Joker.
Nos pauvres militants sont sommés de remplir un questionnaire sous quinze jours, comme des collégiens en pleine interrogation surprise.
Victor, un sympathique militant de 66 ans, a reçu un de ces courriers mystérieux. Pour lui, c’est la première fois. Et on espère bien que c’est la dernière. Pourtant, ces courriers s’apparentent à une sorte de harcèlement.
L’absurdité ne s’arrête pas là. Les arrêtés préfectoraux interdisant les rassemblements sont publiés si tard qu’il est impossible de les contester.
Alors, comment identifier ces militants sans contrôle d’identité sur place ? La reconnaissance faciale serait-elle à l’oeuvre, passant au crible les visages des citoyens à l’aide des caméras de surveillance omniprésentes de la ville ? Une question qui reste sans réponse.
Victor et ses camarades envisagent de contester. La suite de cette affaire risque d’être croustillante. Comme une baguette fraîchement sortie du four. Restons à l’affût des prochains rebondissements dans l’affaire des casserolades de Dijon.