La mort, remède canadien à la pauvreté ?

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Il semble que le grand Nord ait trouvé une solution à la pauvreté et au sans-abrisme. Non, ce n’est pas un programme de logement abordable ou une augmentation des aides sociales. C’est beaucoup plus simple : l’assistance médicale à mourir (AMM). Oui, vous avez bien lu. Selon un sondage de Research Co., un tiers des Canadiens sont parfaitement à l’aise avec l’idée de prescrire l’AMM à des personnes simplement parce qu’elles sont pauvres ou sans-abri.

Depuis mars 2021, le Canada est devenu l’un des rares pays à légaliser l’AMM même lorsque le patient n’a pas de maladie terminale. Il suffit d’avoir une “condition médicale grave et irrémédiable“. Et apparemment, pour certains Canadiens, être pauvre ou sans-abri correspond à cette description.

Un autre sondage de l’Institut Angus Reid a révélé que 61% des Canadiens soutiennent le régime actuel de l’AMM. Il semble que le confort avec l’AMM explique pourquoi elle est devenue plus répandue et libéralisée au Canada que dans presque toutes les autres juridictions offrant l’assistance médicale à mourir.

Le Canada est également connu pour son manque relatif de contrôles sur la procédure : l’AMM peut être approuvée et administrée par des infirmières praticiennes, alors que la plupart des pays exigent l’approbation d’un médecin. Le Canada connaît également un taux d’AMM en hausse bien au-delà de ce qui est observé à l’étranger.

Alors, qu’est-ce que cela signifie ? Que le Canada est devenu un pays où la mort est une solution acceptable à la pauvreté et au sans-abrisme ? Que nous sommes devenus si indifférents à la souffrance des autres que nous préférons leur donner la mort plutôt que de l’aide ? C’est une question à méditer.

https://nationalpost.com/news/canada/canada-maid-assisted-suicide-homeless

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