Alors que les relations entre l’Europe et la Chine se tendent, la Hongrie a choisi la voie du pragmatisme économique. Le pays s’est rapproché de Pékin ces dernières années, devenant un partenaire privilégié au sein même de l’UE.
Contrairement aux critiques européennes, la Hongrie considère l’initiative chinoise des « Nouvelles Routes de la Soie » comme une opportunité. En attirant des investissements massifs, ces méga-projets d’infrastructures pourraient doper la croissance de l’Europe centrale et orientale. Le train Budapest-Belgrade, financé par la Chine, ou le campus de Shanghai Fudan illustrent ce potentiel.
Certes, l’influence grandissante de Pékin en Hongrie n’est pas du goût de tous. L’opacité de certains contrats et le risque écologique de sites industriels comme l’usine CATL ont entrainé des protestations locales. Mais le gouvernement défend ces partenariats, générateurs d’emplois et de technologies de pointe. La Hongrie revendique le droit de mener une politique étrangère souveraine, dictée par ses intérêts nationaux.
Contrairement à d’autres pays d’Europe centrale, elle a choisi de ne pas céder aux pressions américaines anti-chinoises. Son pragmatisme agace certains, mais séduit Pékin. Preuve de cette relation privilégiée, la signature d’un accord de coopération sécuritaire permettant des patrouilles communes.
La mesure est avant tout symbolique, mais témoigne de la confiance mutuelle entre ces deux partenaires. Alors que les investissements chinois en Europe chutent, la Hongrie reste une terre d’accueil. Son gouvernement conservateur partage avec Pékin une vision des affaires étrangères basée sur les intérêts nationaux plutôt que l’idéologie. Cette convergence de vues profite à la relation bilatérale, au grand dam de Bruxelles.
http://www.beltandroadforum.org/english/n101/2023/1017/c130-1126.html
https://www.spectator.co.uk/article/hungary-has-become-chinas-useful-idiot/
https://www.reuters.com/world/chinas-xi-says-he-considers-hungarys-orban-friend-2023-10-17/