Les éternels optimistes du projet Flex4H2 nous resservent le grand soir de l’hydrogène. Ces entreprises promettent ni plus ni moins que des turbines à gaz magiques, capables d’ingurgiter 100% d’hydrogène sans sourciller. Et évidemment, le tout en maintenant une efficacité digne d’une turbine fonctionnant au gaz naturel, soit plus de 60%. Rien que ça !
Cerise sur le gâteau, d’après leurs calculs très sérieux, une seule turbine de 300 mégawatts permettrait d’économiser 550 000 tonnes de CO2 chaque année. Alors pour une centrale avec deux de ces petits bijoux, ce serait carrément plus d’1 million de tonnes de CO2 en moins annuellement. Waouh, quelle performance !
Bien sûr, ces chiffres grandioses signifient quand même qu’il faudrait produire, des quantités astronomiques d’hydrogène. Rien qu’en Italie il en faudrait 1 million de tonnes par an pour 15% de l’électricité du pays. Un détail…
Quant au léger surcoût de 10% de l’investissement pour ces turbines miracles, ne nous inquiétons pas, la hausse du prix du carbone en Europe va le rentabiliser en deux temps trois mouvements. Tout bénef j’vous dis !
Alors certes, à part une petite démonstration sur un moteur de 25 mégawatts, cette fameuse technologie révolutionnaire n’en est qu’au stade de la simulation. Mais soyons fous, faisons confiance à ces entreprises pleines d’espoir. Elles vont sans nul doute réussir la prouesse de produire tout cet hydrogène propre pour faire tourner leurs turbines. Et décarboner allègrement le secteur électrique européen par la même occasion ! Mais bien sûr…