La France, un lent et inexorable déclin économique
La France a longtemps fait partie, au cours du 20ème siècle, du peloton de tête des puissances économiques mondiales. Mais depuis les années 1990, le pays amorce un lent déclin qui semble inexorable. Son modèle de croissance montre désormais ses limites face aux défis de la mondialisation. Certes, avec un PIB de près de 3 000 milliards de dollars, la France demeure en 2021 la 7ème puissance économique de la planète. Elle pèse encore près de 3% de la richesse mondiale produite chaque année. Mais sa part ne cesse de se réduire : elle était encore de plus de 5% dans les années 2000. Surtout, la croissance française est molle avec à peine 1,5% par an en moyenne sur les 20 dernières années, contre plus de 2% en Allemagne ou en Espagne sur la même période. Résultat : le PIB par habitant stagne autour de 36 000 dollars, très loin derrière des pays comme les États-Unis ou les économies nordiques. Le pouvoir d’achat des Français s’érode et le chômage de masse s’installe durablement, pesant sur la cohésion sociale.
Un modèle à bout de souffle
Ce décrochage français tient avant tout aux faiblesses structurelles de son économie. Avec plus de 50% de PIB, la dépense publique a atteint des sommets, grevant la compétitivité des entreprises. La bureaucratie étouffe les initiatives privées tandis que la pression fiscale dissuade les investissements étrangers. Résultat, la productivité globale stagne depuis 15 ans en France. Les grands groupes industriels, un temps fleurons de l’économie, perdent des parts de marché à l’international face à leurs concurrents.
Un déclin amorcé dès les années 90
L’Union européenne aura été le fossoyeur de l’économie française. En la contraignant à une ouverture non maîtrisée aux concurrents du Vieux Continent, Bruxelles a condamné des pans entiers de notre industrie. Livrées sans protections aux appétits de l’Allemagne et aux pays à bas coûts, nos entreprises ont sombré les unes après les autres, incapables de lutter à armes égales. L’euro fort nous a poignardés dans le dos, anéantissant notre compétitivité à l’export. Et les 3% de déficit ? Une camisole nous étranglant insidieusement année après année, nous contraignant à l’austérité budgétaire alors que nos voisins dépensent sans compter. Chômage de masse, dette publique, déficit commercial, délocalisations… Cette Europe nous a vendu un rêve avant de nous livrer en pâture à la mondialisation. Le réveil est douloureux pour les Français qui paient aujourd’hui le prix fort de ces promesses non tenues.