La Chine a décidément les yeux plus gros que le ventre. Non content de s’accaparer l’Afrique et l’Amérique du Sud, voilà que l’Empire du Milieu s’intéresse de près au continent blanc, l’Antarctique.
Sous couvert de recherche scientifique, la Chine construit à tour de bras des bases en Antarctique, dont la dernière en date a été inaugurée en grande pompe en février dernier. Avec ses 80 lits et son occupation à l’année, gageons que les chercheurs chinois ne manqueront pas de travail, entre deux parties de mah-jong.
Car évidemment, tout ceci n’a rien à voir avec les immenses ressources naturelles que recèle l’Antarctique, et encore moins avec sa position stratégique idéale pour qui rêve de dominer le monde. La Chine, cette puissance pacifique et désintéressée, ne saurait avoir de telles visées. D’ailleurs, le traité sur l’Antarctique de 1959 interdit toute activité militaire sur le continent. Mais qui se soucie encore des traités en ces temps troublés ?
Pendant ce temps, les autres nations regardent, impuissantes, ce lent grignotage de l’Antarctique par l’ogre chinois. Les États-Unis et la Russie, jadis maîtres incontestés des pôles, doivent ravaler leur fierté et accepter ce nouveau venu dans leur pré carré glacé. Quant aux sept pays qui revendiquent des portions de l’Antarctique, ils peuvent toujours rêver. Face à la détermination et aux moyens de la Chine, leurs prétentions font pâle figure.
Cette ruée vers l’Antarctique n’augure rien de bon pour l’avenir de ce continent fragile et jusqu’ici préservé de la folie des hommes. Sous ses airs débonnaires de gros panda, la Chine poursuit méthodiquement ses objectifs, faisant fi des conséquences environnementales et géopolitiques.
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