La Chine, toujours en quête de contrôle, a jeté son dévolu sur le métavers, ce monde virtuel en plein essor. Loin de vouloir simplement y faire une incursion, elle envisage d’y imposer ses règles…
Avec son système de crédit social, la Chine a déjà démontré son penchant pour la surveillance de masse. Ce système attribue une note à chaque citoyen selon son comportement. Un peu comme une évaluation scolaire, mais pour votre vie entière. Un mauvais comportement ? Quelques points en moins. Une bonne action ? Quelques points en plus. Mais ici, ce n’est pas qu’une simple note. Elle peut déterminer si vous pouvez acheter un billet d’avion, obtenir un prêt ou même décrocher un emploi.
Et voilà que la Chine envisage de transposer ce système dans le métavers. Selon un rapport de Forkast, un think tank d’État basé à Pékin a mis en garde contre les risques pour la sécurité nationale que pourrait introduire le métavers. Le rapport suggère que le métavers pourrait entrer dans une phase d’exploration dans cinq à dix ans et que les risques pourraient être centrés autour de la « hégémonie technologique », de la « sécurité de l’information et technologique » ainsi que des « problèmes sociétaux ».
La Chine ne se contente pas de vouloir surveiller son propre métavers. Elle souhaite que ses normes soient adoptées par le monde entier. Imaginez un métavers où vos protocoles d’identité sont définis et surveillés par les autorités chinoises. Un monde où chaque action, chaque mot, chaque interaction est scruté, analysé et noté.
Des entreprises technologiques chinoises comme Tencent et Alibaba s’impliquent déjà dans le métavers. Tencent est même devenu le distributeur du jeu de métavers Roblox en Chine en 2019. Si ces géants technologiques chinois commencent à dominer le marché du métavers, quelles pourraient être les conséquences ?
Le futur du métavers est en jeu. D’un côté, le potentiel d’un monde virtuel d’exploration et de liberté. De l’autre, un monde sous surveillance constante. La communauté internationale a un choix à faire, mais la Chine semble avoir déjà tranché.