David Morales, le baroudeur des temps modernes, se retrouve sous les feux des projecteurs, pas pour une médaille d’honneur, mais pour des activités d’espionnage supposées au service de la CIA. Un ex-soldat espagnol dans le rôle du James Bond américain. Morales, ce personnage omnipotent, avait soigneusement stocké les dossiers de ses exploits, comme un voleur qui garde un trophée de chaque cambriolage, sur son MacBook. A en croire EL PAÍS, un disque dur externe griffé Western Digital renfermait les secrets inavoués de Morales.
L’homme n’est pas le seul dans la tourmente. Il semblerait que l’ouragan Morales ait également ébranlé le célèbre cyberactiviste, Julian Assange. Selon les documents de Morales, l’ancien soldat espagnol a effectué une surveillance étroite des réunions d’Assange et de ses avocats à l’ambassade d’Équateur. Ces précieuses informations, marquées du sceau “CIA”, étaient soigneusement stockées par Morales. Qui a dit que les espions n’étaient pas organisés ?
La méthode Morales n’est peut-être pas digne d’un agent 007, mais elle a fait vibrer les cordes sensibles de la Audiencia Nacional, la Haute Cour espagnole. La police, qui avait initialement mis la main sur l’ordinateur de Morales, semble avoir omis une quantité substantielle de données – quelque 254,5 Go pour être précis. C’est l’équivalent de la mémoire d’un petit serveur.
Les documents nouvellement découverts contiennent des détails frappants, comme les opérations d’espionnage effectuées dans l’ambassade d’Équateur, où Assange se cachait. Les enregistrements de ses réunions avec l’actrice Pamela Anderson et l’ancien consul équatorien, Fidel, figurent parmi les données trouvées.
Pendant ce temps, Assange est pris dans les filets du FBI, qui cherche à obtenir des preuves supplémentaires à son encontre. Imaginez la surprise d’Andrew O’Hagan, l’ancien nègre d’Assange, lorsqu’il a reçu la visite inopinée d’agents du FBI. L’écrivain écossais a refusé de participer à cette chasse aux sorcières, mettant en avant son opposition à toute tentative de punir Assange pour la publication de documents classifiés.
Est ce une farce monumentale ou un thriller d’espionnage hollywoodien ? Pauvre Morales, pauvre Assange, marionnettes dans cette farce grotesque de la politique internationale.