Échec Énergétique EU

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L’Union Européenne, ce doux rêve d’unité et de coopération, semble s’effriter comme un vieux biscuit dans une tasse de thé. La France et l’Allemagne, deux piliers de cette belle union, se trouvent actuellement dans une impasse énergétique qui pourrait bien ébranler les fondations même de l’Europe.

La question de l’énergie nucléaire, cette pomme de discorde, a révélé les fissures dans l’armure soigneusement polie de l’UE. La France, avec sa flotte de réacteurs produisant plus de 70% de son électricité, se trouve dans le collimateur de l’Allemagne, qui a exprimé des préoccupations quant à la possibilité pour la France d’offrir des contrats d’énergie à prix fixe, soutenus par l’État, à son parc nucléaire existant.

Le compromis de l’UE, dans une tentative désespérée de briser cette impasse, propose de limiter ces contrats, connus sous le nom de « contrats de différence », aux nouvelles centrales électriques, excluant ainsi les installations existantes. Une manœuvre qui, bien que subtile, pourrait restreindre la capacité de la France à offrir ces contrats soutenus par l’État à sa flotte nucléaire existante.

Les fonctionnaires français, dans un élan de frustration palpable, décrivent cela comme une tentative de saboter la compétitivité de l’industrie nucléaire française. Et qui pourrait les blâmer pour ce sentiment d’indignation ?

Le compromis, élaboré par l’Espagne, qui détient actuellement la présidence tournante de l’UE, modifie la proposition « pour se concentrer sur les régimes de soutien direct des prix pour les investissements dans les nouvelles installations de production d’électricité ». Une phrase qui, bien que revêtue d’une langue diplomatique, cache un coup potentiellement dévastateur pour les ambitions énergétiques de la France.

Le dilemme se poursuit avec des diplomates des pays de l’UE qui discuteront de la proposition ce vendredi, avant que leurs ministres de l’Énergie ne se rencontrent mardi prochain pour tenter de conclure un accord sur les réformes. Un accord qui, si l’on lit entre les lignes, pourrait bien être un mirage dans le désert politique de l’UE.

L’échec de cette partie de la réforme ne bannirait pas la France et d’autres pays de l’offre de CfDs aux centrales électriques existantes. Cependant, cela pourrait les rendre plus difficiles à utiliser et soumises à l’approbation de Bruxelles en vertu des règles de l’UE en matière d’aides d’État. Une belle arnaque, quoi en somme…

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