Les cours du cacao s’envolent, avec une augmentaion de plus de 35% depuis le début de 2024, atteignant les sommets vertigineux de 6039$ la tonne en ce mois de février. La faute à un déficit mondial du précieux nectar brun, pour la troisième année consécutive. Les récoltes du continent noir, qui assure 70% de l’offre mondiale, ont été ravagées par les excès de la nature.
La Côte d’Ivoire, premier pays producteur avec 44% du total, ne récoltera cette année que 1,75 millions de tonnes, bien loin des 2,18 millions de tonnes de la précédente récolte. Le Ghana voisin, deuxième producteur mondial, connaîtra lui aussi un recul de 25% de sa production. Conséquence : l’offre est insuffisante face à la demande toujours croissante de chocolat.
Ces pluies diluviennes ont favorisé la propagation de maladies telles que la pourriture des cabosses, condamnant les précieuses fèves à pourrir sur pied. Un crève-cœur pour les cultivateurs africains, dont le dur labeur est anéanti par cette hécatombe.La pénurie commence à se faire sentir dans les rayons du monde entier.
À Chicago, le cours des fèves de cacao a battu des records historiques, tandis qu’à Londres, la tonne métrique atteint désormais 3919$. La flambée devrait se poursuivre, certains annonçant même un cours de 10 000$ la tonne à New York dans un futur proche.
C’est un coup dur pour l’industrie du chocolat, contrainte d’augmenter ses tarifs pour compenser l’envolée des cours. Mais gare à la gourmandise des consommateurs, qui pourrait se tarir devant des tablettes au prix fort peu ragoutant. Entre les caprices du climat et les lois impitoyables du marché, l’avenir du cacao semble bien incertain.
https://www.zerohedge.com/commodities/cocoa-crisis-charts