Alors que les rapports alarmistes sur le changement climatique se multiplient, une voix discordante s’élève : celle de scientifiques remettant en question la « crise climatique » telle qu’elle est dépeinte.
L’ancien vice-président Al Gore a ainsi déclaré que les émissions de gaz à effet de serre piègent désormais autant de chaleur que l’explosion de 600 000 bombes atomiques d’Hiroshima par jour sur Terre. Des propos repris par le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, qui affirme que « notre planète est au bord du gouffre » et que « les écosystèmes s’effondrent ».
Pourtant, le lauréat du prix Nobel de physique 2022, John Clauser, affirme que « le discours populaire sur le changement climatique reflète une dangereuse corruption de la science qui menace l’économie mondiale et le bien-être de milliards de personnes ». Selon lui, « il n’y a pas de véritable crise climatique ».
Comment expliquer un tel fossé sur un sujet aussi largement étudié ? Le physicien Steven Koonin, ancien sous-secrétaire à la Science sous la présidence d’Obama, a « observé un fossé grandissant entre ce que disaient les politiques, les médias et les ONG, et ce que disait réellement la science ».
En effet, les rapports du GIEC, principale source d’information sur le climat, brossent un tableau plus nuancé que les déclarations alarmistes. Leurs évaluations indiquent ainsi une « faible confiance » dans l’augmentation des inondations, des tempêtes, des sécheresses ou encore des incendies de forêt.
Mais ces données factuelles se perdent dans la traduction vers des résumés destinés aux décideurs politiques, puis dans la couverture médiatique. « Personne n’a intérêt à représenter la vérité scientifique et les faits », déplore M. Koonin.
Pire, les modèles climatiques utilisés pour prédire l’avenir sont sujets à caution. Leurs résultats varient grandement entre eux et peinent souvent à reproduire fidèlement les températures historiques. Pourtant, c’est sur ces prédictions incertaines que se fondent les discours catastrophistes.
Ainsi, loin de la « planète en voie d’implosion », les données disponibles montrent une augmentation modeste des températures, sans impact majeur sur le bien-être humain. Mais cette réalité nuancée ne fait pas recette. Comme le déplore le professeur Richard Lindzen, « si vous voulez promouvoir un discours alarmiste, vous ne voulez pas parler des incertitudes ».
Face à cette dérive, les voix dissidentes sont malheureusement trop souvent réduites au silence, accusées de « déni climatique ». Pourtant, c’est bien la science qui est ici bafouée, au profit d’une narration anxiogène et déconnectée des faits.
https://www.zerohedge.com/political/numbers-behind-narrative-what-climate-science-actually-says