Police et gendarmerie : on fuit comme la peste !

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Nos policiers et gendarmes nationaux, pilier de notre sécurité, semblent prendre la poudre d’escampette comme si la peste avait infesté leurs rangs. Et qui pourrait les blâmer ? La situation est telle qu’on pourrait se croire dans une partie de dominos géante où chaque pièce tombe l’une après l’autre.

À Nice, l’herbe semble plus verte dans la police municipale. 80 ex-agents nationaux se sont reconvertis en policiers municipaux. Les raisons ? De meilleures conditions de travail et des locaux plus chics. Une sorte de Club Med pour les forces de l’ordre, si vous voulez. Pendant ce temps, la police nationale et la gendarmerie se vident comme un seau percé.

En 2022, nous avons assisté à une véritable fuite des cerveaux (ou des matraques) avec près de 6 000 départs imprévus. C’est presque le double de l’année précédente. C’est comme si les forces de l’ordre avaient décidé de jouer à une version morbide de “Qui partira le premier ?”. Les raisons invoquées sont aussi variées que les uniformes qu’ils portent. Entre l’âpreté du métier, les salaires de misère et une image publique écornée, on comprend leur envie de jeter l’éponge.

Et ce n’est pas faute d’avoir essayé de les retenir. Les gouvernements successifs ont débloqué 730 millions d’euros de primes depuis 2016. Mais rien n’y fait. Même dans la police judiciaire, la tension monte. Un enquêteur sur cinq menace de démissionner. On se demande presque s’ils ne préféreraient pas lancer une carrière de détective privé à la Sherlock Holmes.

Alors que faire ? Le ministère de l’Intérieur doit trouver des solutions, et vite. Car à ce rythme, qui sait ce qu’il restera de nos forces de l’ordre dans quelques années ? Un petit groupe de fidèles courageux jouant aux cartes dans un commissariat vide ?

Que ce soit pour les forces de l’ordre ou pour nous, simples citoyens, la situation est loin d’être rassurante. On peut presque entendre la mélodie désolée d’un violon jouant en arrière-plan.

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