En un tournant imprévu, Facebook, ou plutôt Meta, a jeté l’éponge, montrant aux trolls la porte de sortie. Oui, vous avez bien lu. La société a commencé à licencier ses vérificateurs de faits, confessant au grand jour que son opération de censure a été un désastre monumental.
Quelle mouche a donc piqué Mark Zuckerberg ? Le patron de la plus grande plateforme de réseaux sociaux a du faire face à un exode massif. Des millions d’utilisateurs se sont détournés de Facebook, faisant tanguer l’équilibre fragile du royaume numérique de Zuckerberg. La riposte ? Des mesures drastiques. Il semble que la Rolls des réseaux sociaux ait inversé sa position pro-censure.
Une initiative d’autant plus cocasse que l’Union européenne est la seule à tenter encore de museler Twitter et de tenir en laisse les autres géants du net. Meta, Amazon, Alphabet et Twitter ont tous drastiquement réduit la taille de leurs équipes chargées de la censure sur internet. Et pour cause : une cure d’austérité frappe l’industrie.
Parmi les victimes de la purge massive chez Meta, un projet de vérification des faits qui avait nécessité six mois de construction minutieuse a été mis au rebut. “Les acteurs abusifs sont généralement en avance sur le jeu ; c’est un jeu du chat et de la souris”, ironise Arjun Narayan, qui a précédemment servi comme responsable de la confiance et de la sécurité chez Google et ByteDance. Les chats semblent avoir perdu la partie cette fois.
Facebook a ouvert la voie. Qui sait qui suivra ? Une chose est sûre : les trolls fact-checkers chercheront sans doute de nouvelles terres à conquérir, certainement en Europe. Mais désolé, vérificateurs de faits. Il est temps de ranger vos stylos rouges.
https://www.cnbc.com/2023/05/26/tech-companies-are-laying-off-their-ethics-and-safety-teams-.html