Dans le pays de l’Oncle Sam, où tout semble possible, une nouvelle menace émerge de l’ombre : des dispositifs conçus pour dérailler les trains. Oui, en plein XXIe siècle, alors que l’on parle de voitures autonomes et de voyages spatiaux, certains semblent avoir trouvé un passe-temps des plus sinistres : saboter les voies ferrées. Et ces « dispositifs de sabotage ferroviaire », comme on les appelle, ne sont pas de simples cailloux posés sur les rails. Ils sont sophistiqués, malveillants et peuvent causer des dommages considérables aux trains et à l’infrastructure.
Prenons l’exemple du déraillement survenu le mois dernier à East Palestine, Ohio. Des wagons transportant des produits chimiques toxiques ont déraillé, non pas à cause d’un accident fortuit, mais probablement à cause de ces dispositifs malveillants. Et pour ajouter à la tragédie, il semble que l’équipement de sécurité des wagons ait été compromis. Des couvertures protectrices en aluminium, datant des années 90, ont fondu lors de l’incident, compromettant davantage la sécurité. Ces couvertures étaient censées protéger les dispositifs de décharge de pression, mais elles ont finalement fait plus de mal que de bien. Le bilan environnemental est tout aussi sombre : plus de 43 000 poissons et animaux ont péri à la suite de cet accident.
Le National Transportation Safety Board (NTSB) a découvert que trois des cinq wagons transportant du chlorure de vinyle étaient équipés de ces fameuses couvertures en aluminium. Ces couvertures ont fondu ou ont été consumées, ce qui a probablement dégradé leur performance. Et le pire dans tout cela ? Il semble que l’industrie soit passée de l’aluminium à l’acier pour ces couvertures protectrices au début des années 2000. Alors, pourquoi ces wagons étaient-ils encore équipés d’anciens dispositifs ?
L’administration américaine pour la sécurité des pipelines et des matières dangereuses a même émis un avis de sécurité, exhortant les propriétaires de wagons-citernes à vérifier leurs flottes pour remplacer ces équipements obsolètes. Mais n’est-ce pas un peu tard ?
Il est ironique de constater que dans un pays où tout est automatisé, connecté et surveillé, de tels incidents puissent encore se produire.