Le bon vieux passeport. Ce petit livret qui nous a accompagné dans tant d’aventures à travers le monde. Mais voilà, comme toute bonne chose, sa fin semble proche. Les aéroports modernes ont trouvé un moyen plus « pratique » pour nous contrôler: le passeport numérique.
Une simple application à télécharger sur votre smartphone, quelques informations à renseigner, et vous voilà prêt à voyager. Plus besoin de ce petit livret en papier, ni de ces tampons qui témoignent de nos voyages. Tout est dématérialisé.
Mais est-ce vraiment une avancée? Certes, cela pourrait réduire les files d’attente à l’aéroport. Finies les longues heures d’attente au poste des douanes. Mais à quel coût ?
Le numérique est certes pratique, mais qu’en est-il de la sécurité de nos données ? Qui peut garantir que nos informations ne seront pas piratées ou vendues à des entreprises tierces ? Et que dire de la dépendance à la technologie ? Si votre téléphone tombe en panne ou est volé, comment voyagerez-vous ?
Prenons l’exemple de l’aéroport d’Helsinki. Les voyageurs peuvent désormais embarquer sur certains vols sans passeport. Il suffit de télécharger une application, de remplir un dossier numérique, et de présenter un QR Code à un contrôleur. Mais qu’arrive-t-il si l’application bugue ou si le réseau est hors service ?
Le passeport, c’était aussi un objet symbolique. Un témoignage de nos aventures, de nos découvertes. Avec le numérique, tout cela disparaît. Tout devient froid, impersonnel.
Le progrès technologique est inévitable. Mais doit-on sacrifier notre histoire, nos souvenirs, pour un peu plus de « praticité » ?