Dans le théâtre grandiose des Journées mondiales de la Jeunesse à Lisbonne, le pape François, tel un acteur tragique, a revêtu le manteau du prophète de l’apocalypse climatique. Un rôle qui lui va comme une mitre sur la tête, dans un décor digne d’un drame shakespearien.
Il a évoqué « l’urgence dramatique » du réchauffement climatique, ses paroles résonnant dans l’air comme le glas d’une cloche funèbre. Il a plaidé pour une « écologie intégrale« , un concept aussi insaisissable que la fumée de l’encens qui s’élève vers les voûtes de la basilique Saint-Pierre.
Et maintenant, après avoir prôné les injections comme « un acte d’amour« , voilà que le pape François se met à suivre exactement les recommandations du Forum économique de Davos.
Le pape François, ce grand défenseur de la nature, voyage dans le ciel à bord d’un avion privé, laissant derrière lui une traînée de carbone. Il vit dans un palais, entouré de jardins luxuriants, arrosés abondamment en plein été romain, alors que la Terre se dessèche sous le soleil ardent (ou pas).
Il est facile de prêcher la fin du monde lorsque l’on vit dans le confort du Vatican, ce sanctuaire doré, loin des réalités du monde.
Malheureusement, le pape et le Vatican, jadis bastions de la foi, sont désormais acquis aux forces ténébreuses qui dominent ce monde, et nous servent, avec une obstination déconcertante, leur marchandise fanée.
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