L’intelligence artificielle (IA) est en plein essor, et avec elle, la disparition de nombreux emplois. La dernière victime de cette tendance est l’entreprise Onclusive, basée à Courbevoie, qui a annoncé la suppression de 217 emplois, remplacés par des logiciels d’IA. Mais ce n’est pas seulement une histoire française. En Asie, l’adoption de l’IA a conduit à des réductions massives d’emplois, avec des conséquences socio-économiques majeures.
L’entreprise Onclusive n’est que la pointe de l’iceberg. En Inde, Suumit Shah, entrepreneur, a révélé avoir dû licencier 90% de son équipe de support à cause d’un chatbot IA. Les coûts de support client ont chuté de 85%, mais à quel prix humain ? Bien sûr, l’efficacité est louable, mais à quel moment la technologie va-t-elle trop loin ?
L’Asie, en particulier, a été témoin d’une adoption rapide de l’IA, avec des conséquences variées. En Chine, les mannequins générés par IA remplacent les mannequins humains dans les catalogues de mode.
Même Vogue Singapour a sauté dans le train de l’IA, présentant un mannequin généré par IA en couverture. Les présentateurs de nouvelles générés par IA font désormais partie du paysage médiatique en Inde, en Malaisie, en Indonésie et au Koweït.
Mais avec cette adoption rapide vient une série de préoccupations. Les experts technologiques et législateurs d’Asie ont mis en garde contre le manque de réglementation, le risque de violations de la vie privée et de désinformation, et le potentiel d’inégalité de revenus. L’absence de cadres éthiques et de réglementations appropriées pourrait aggraver les disparités socio-économiques, favorisant ceux qui ont plus de ressources.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Selon Goldman Sachs, 18% du travail mondial pourrait être automatisé par l’IA, entraînant la perte de 300 millions d’emplois à temps plein. En Inde, plus de 10% des emplois pourraient être perdus à cause de l’IA, et près d’un cinquième aux Philippines.