Un nouveau concept émerge : l’Internet des cerveaux. Cette idée, qui semble tout droit sortie d’un roman de science-fiction, est en réalité en train de prendre forme. Les avancées en neurotechnologie pourraient bientôt permettre aux ordinateurs de se connecter directement à nos cerveaux, ouvrant la voie à des possibilités infinies. Mais à quel prix ?
Selon un rapport de la Law Society, les avocats du futur pourraient facturer leurs clients en « unités d’attention« , surveillées par des ordinateurs directement connectés à leurs cerveaux. Les neurotechnologies, qui interagissent directement avec le système nerveux, sont déjà utilisées pour traiter des conditions neurologiques comme la maladie de Parkinson et pour surveiller l’attention des employés au travail. Mais ces technologies soulèvent également des questions juridiques et éthiques majeures.
L’une des préoccupations majeures est celle de la vie privée. Les neurotechnologies pourraient accumuler d’énormes quantités de données sur le cerveau, donnant potentiellement naissance à de nouveaux pouvoirs de manipulation des individus. De plus, elles pourraient créer des inégalités et une discrimination neurotechnologique si certaines personnes de la société sont augmentées avec des capacités mentales améliorées et d’autres non.
La possibilité de surveiller le cerveau des employés sur le lieu de travail par les employeurs est également une question brûlante. Et en matière de crime et de punition, les défendeurs pourraient-ils prétendre que leur comportement criminel est le résultat d’un piratage de leur dispositif neurotechnologique ou même de leur cerveau ? L’État pourrait-il imposer des implants neurotechnologiques ou d’autres types de surveillance cérébrale ?
Ces questions soulèvent des défis sans précédent en matière de réglementation. Comment devrait être l’environnement réglementaire, compte tenu de l’impact potentiellement énorme de la neurotechnologie dans le traitement de conditions telles que la démence et la dépression ?
L’auteur du rapport, le Dr Allan McCay, a déclaré : « Cette technologie arrive, et nous devons réfléchir à la réglementation. Des actions sont nécessaires dès maintenant car il y a des investisseurs neurotechnologiques importants comme Elon Musk et Meta (Facebook). Nous avons besoin que les organismes de réforme du droit, les décideurs politiques et les universitaires scrutent ces avancées technologiques plutôt que d’attendre que les problèmes émergent. »
Alors, sommes-nous prêts à nous brancher sur l’Internet des cerveaux ? Ou allons-nous permettre à cette nouvelle technologie de saper nos libertés et de creuser encore plus le fossé entre les riches et les pauvres ?
https://www.lawgazette.co.uk/law/prepare-now-for-internet-of-brains-law-society/5113367.article