La comédie a toujours été le reflet subtil de la réalité, et parfois, elle est d’une amertume cruelle. Pour Rowan Atkinson, célèbre pour son rôle de Mr. Bean, c’est dans une tribune pour The Guardian que l’acteur britannique a avoué avoir été berné par les véhicules électriques, qu’il avait pourtant soutenus avec enthousiasme.
Il y a dix-huit ans, Atkinson se procurait une voiture hybride et neuf ans plus tard, il passait à l’électrique. L’acteur décrit avoir “apprécié” ces expériences. Mais aujourd’hui, il se sent trompé. Pourquoi ? Parce que, selon lui, la voiture électrique n’est pas aussi vertueuse qu’on nous le fait croire.
Il critique le fait que la production de ces véhicules, notamment la fabrication des lourdes batteries au lithium, génère davantage d’émissions de gaz à effet de serre que la production d’une voiture à essence. Il cite Volvo, qui avait affirmé avant la conférence sur le climat COP26 que les émissions de gaz à effet de serre lors de la production d’une voiture électrique étaient presque 70% plus élevées que celles d’une voiture à essence.
Même si des alternatives aux batteries au lithium sont à l’étude, elles restent encore loin d’être opérationnelles. En attendant, ce sont des millions de voitures équipées de ces batteries qui sont produites, amplifiant l’impact environnemental.
Et que propose Atkinson pour résoudre ce dilemme ? Un retour prudent aux voitures à essence, avec une réduction de leur impact polluant. Il suggère une accélération du développement des carburants synthétiques, déjà utilisés en compétition automobile.
Finalement, Atkinson n’est pas contre les véhicules électriques. Mais il estime que la transition ne doit pas se faire à n’importe quel prix et qu’il est essentiel de continuer à rendre les véhicules à essence moins polluants.
Son avis, rejoint celui de nombreux conservateurs, critiques vis-à-vis de l’engouement aveugle pour l’électrique. Ils soulignent que ces véhicules sont coûteux et pas toujours fiables, notamment en cas de températures froides. Alors, à l’image de notre comédien, gardons un œil critique sur cette évolution vers l’électrique et n’oublions pas que le progrès doit toujours être nuancé et discuté