La nomination récente de Mika, un robot humanoïde alimenté par l’intelligence artificielle, au poste de PDG de Dictador, une société polonaise de rhum, a provoqué beaucoup de battage médiatique. Certains parlent d’une avancée révolutionnaire dans l’intégration de l’IA dans le leadership d’entreprise. Cependant, cette décision soulève de sérieuses questions.
Tout d’abord, est-il vraiment sage de confier les rênes d’une société à un robot, aussi sophistiqué soit-il ? Une entreprise a besoin d’un leadership avec jugement, empathie et conscience sociale – des qualités qu’une IA, aussi évoluée soit-elle, ne possède pas encore. Les décisions commerciales ont des implications humaines profondes. Peut-on vraiment faire confiance à un robot pour prendre ces décisions de manière responsable ?
Cette nomination semble davantage une coup de publicité qu’une décision commerciale réfléchie. Dictador se vante d’être innovant et avant-gardiste. Mais nommer un robot PDG apparaît comme un coup de marketing plutôt qu’une décision mûrement réfléchie visant à améliorer les opérations de l’entreprise.
Et que dire du leadership inspirant, de la motivation des troupes ? Va-t-on vraiment se battre corps et âme pour une intelligence artificielle ? J’en doute.
Autre question : est-ce que Mika va toucher un vrai salaire? Ou juste une prime en électricité ? Et qui paie si elle court-circuite et doit être réparée? Ce sont des questions cruciales !
Bien sûr, nommer un robot PDG permet à Dictador de prétendre être ultra-progressiste. Regardez, on a même une femme PDG…robotique ! La diversité, on repassera. Mais avouons que niveau coup de pub, c’est plutôt malin. Après quelques verres, l’idée peut même sembler amusante.