L’OTAN Joue Avec le Feu

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L’OTAN ne cesse de faire monter la pression militaire aux frontières de la Russie. Son dernier mouvement en date, l’exercice “Steadfast Defender 2024” en Europe de l’Est, impliquant le déploiement de pas moins de 90 000 soldats, marque une escalade significative dans ce jeu dangereux.

Officiellement, l’Alliance Atlantique se veut rassurante. Ces manœuvres seraient purement défensives, destinées à tester les plans de réaction en cas d’attaque contre un Etat membre. Le Secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, affirme ainsi la nature pacifique de cette démonstration de force.

Pourtant, il est permis d’en douter. Comment Moscou pourrait-il interpréter autrement ce déploiement massif à ses frontières qu’une provocation délibérée ? Dans le contexte de tensions extrêmes sur fond de guerre en Ukraine, cette escalade militaire de l’OTAN semble jouer avec le feu.

Car les implications géopolitiques d’un tel mouvement sont explosives. Quels sont les objectifs réels poursuivis par l’Alliance ? Certains analystes évoquent la volonté des États-Unis, principale puissance dirigeante, d’affirmer leur leadership sur leurs alliés européens.

D’autre part, maintenir un ennemi commun extérieur permet de resserrer les rangs en interne autour d’une OTAN dont la raison d’être semblait s’étioler depuis la fin de la Guerre froide.

Quoi qu’il en soit, une chose est certaine : en dressant ostensiblement son armada aux portes de la Russie, l’organisation prend le risque d’embourber un peu plus l’Europe dans une spirale infernale. Car il ne fait aucun doute que Moscou répondra tôt ou tard à ce qu’elle considère être une menace directe contre sa sécurité nationale.

Et cette surenchère militaire, où s’arrêtera-t-elle ? Jusqu’où ira l’escalade avant le point de non-retour ? On frémit à l’idée des scénarios catastrophes qui pourraient résulter d’un accident ou d’une simple erreur de jugement dans ce climat électrique.

Face à ces dérives belliqueuses aux conséquences potentiellement dramatiques, une solution s’impose plus que jamais : un retour de toutes les parties à la table des négociations.

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