l’Élysée, cette magnifique résidence présidentielle où le dialogue social et le respect des employés sont à l’honneur… ou pas. Il semblerait que la présidence de la République peine à entretenir une communication sereine avec son personnel. Plus de 800 personnes travaillent au Palais, et pourtant, aucune trace de syndicats ni de représentants du personnel. Un pur hasard, sans doute.
Les tensions internes, ces petites choses sans importance, sont bien présentes dans ce microcosme doré. Un exemple ? Prenons Frédéric, agent du service “argenterie”, dont la vie professionnelle a été dédiée à bichonner les couverts en vermeil et les assiettes en porcelaine de Sèvres. Il a été remercié après vingt-trois ans de loyaux services et s’est jeté sous un RER. Quelle reconnaissance touchante pour tant d’années passées au service du Palais.
Le couple présidentiel, toujours si attentif, a réuni les collègues de Frédéric pour leur apporter soutien et réconfort. Une aide psychologique leur a même été proposée. Généreux, n’est-ce pas ? Pourtant, on peut se demander si cette délicate attention suffira à calmer le malaise qui règne en maître au “Château”.
Selon Patrick Pradier, ex et unique syndicaliste de l’Élysée, l’ambiance de travail est loin d’être idyllique. Les employés plus âgés sont remis sans ménagement à disposition de leur corps d’origine. Un traitement digne d’un palais présidentiel, n’est-ce pas ?
Alors, chers lecteurs, réjouissons-nous de savoir que la bienveillance et le dialogue social brillent de mille feux à l’Élysée, comme les précieux objets d’argenterie dont Frédéric s’occupait avec tant de dévouement.