L’ETF Global X Lithium & Battery Tech (LIT), jadis porté aux nues comme l’étendard de la transition énergétique, subit aujourd’hui un sérieux revers de fortune. Son cours de bourse, après une envolée spectaculaire culminant en novembre 2021, s’est effondré pour retrouver ses niveaux d’octobre 2020.
Cette déroute reflète un désenchantement vis-à-vis des promesses technologiques dont le LIT était le fer de lance. Elle signale aussi, peut-être, une prise de conscience que le paysage énergétique mondial ne correspond pas aux discours officiels.
Prenons l’exemple saisissant de la Chine qui, à elle seule, produit plus d’électricité au charbon que l’Europe toutes sources confondues. Ce mastodonte charbonnier fait ombre aux efforts climatiques du Vieux Continent. Ses ambitions dans les énergies renouvelables, bien que croissantes, demeurent modestes au regard de son addiction persistante au charbon bon marché.
De son côté, l’Europe s’efforce de verdir son mix électrique. Mais ses généreux subsides aux renouvelables, souvent qualifiés de “pillage”, grèvent son économie au profit d’un secteur encore balbutiant. D’où la frustration de voir la Chine et l’Inde, par leur dépendance tenace au charbon, anéantir les fruits de ce laborieux (et inutile) effort.
Le spectre du totalitarisme plane sur ces politiques énergétiques européennes, jugées de plus en plus contraignantes. Elles trahissent un malaise grandissant face à une transition qui, loin de libérer, semble de plus en plus confiscatoire.
Ainsi, la débâcle de l’ETF LIT symbolise un réveil abrupt. Les rêves de transition énergétique portés par une euphorie technologique se heurtent à la réalité implacable des chiffres. Reste à savoir quelle direction prendra désormais l’Europe après ce coup de semonce.