Cette nation insulaire, toujours prête à montrer sa solidarité avec ses alliés, surtout lorsqu’il s’agit de soutenir l’Ukraine face à l’invasion russe. Mais attendez… Le Japon se trouve dans une situation quelque peu délicate, car il est dépendant de l’énergie fossile russe, notamment du gaz naturel. Quel dilemme !
Alors que les pays européens réduisent progressivement leur dépendance aux énergies russes, le Japon, lui, augmente ses importations de gaz naturel russe depuis l’année dernière. Et pourtant, le Premier ministre japonais Fumio Kishida clame haut et fort que le sommet du G-7, qu’il organise en mai à Hiroshima, sera l’occasion de montrer leur soutien à l’Ukraine. Que de belles paroles !
Mais voilà, le Japon est le seul pays du G-7 à ne pas fournir d’armes létales à l’Ukraine, prétextant des restrictions à l’exportation auto-imposées par le gouvernement. Pendant ce temps, le Japon a réussi à obtenir une exception pour continuer à acheter du pétrole russe au-dessus du plafond de 60 dollars le baril, et ce, avec l’accord des États-Unis. Quelle belle preuve de solidarité !
Les importations de gaz naturel russe représentent près d’un dixième des importations japonaises, et la quantité achetée par le Japon l’année dernière a augmenté de 4,6 % par rapport à l’année précédente. En comparaison, l’Allemagne, qui dépendait à 55 % de la Russie pour ses importations de gaz naturel avant la guerre, a réussi à restructurer rapidement ses infrastructures d’importation et à soutenir la croissance de son économie. Le Japon, en revanche, semble avoir du mal à se défaire de son addiction à l’énergie russe.
Alors, si le Japon veut vraiment soutenir l’Ukraine et faire preuve de solidarité, peut-être devrait-il envisager de se détacher progressivement de ces projets énergétiques russes et de diversifier ses sources d’approvisionnement. Mais pour l’instant, le pays du Soleil-Levant semble préférer flirter avec ses propres contradictions.