Le Grand Détournement de l’Aide Climatique : Le Jackpot des Pays Riches

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Les pays riches, ont décidé de tendre la main aux nations en développement pour les aider à faire face aux effets du soit disant changement climatique. Mais attention, il y a un twist : une bonne partie de cet argent finit par revenir dans les poches des généreux donateurs[1]. Quel tour de passe-passe magnifique.

Le Japon, la France, l’Allemagne et les États-Unis sont les vedettes incontestées de ce numéro d’illusionnisme financier. Ils ont gracieusement accordé des prêts à des taux d’intérêt du marché, pour un montant total d’au moins 18 milliards de dollars[1]. Quelle aubaine pour les pays pauvres déjà criblés de dettes. Environ 11 milliards de dollars supplémentaires de prêts japonais étaient assortis de conditions obligeant les bénéficiaires à embaucher des entreprises nippones[1]. Un bel exemple de solidarité et de partage.

Mais les pays riches ne sont pas à court d’idées pour faire ruisseler l’argent vers leurs économies. Au moins 10,6 milliards de dollars de subventions étaient également conditionnés à l’embauche d’entreprises, d’ONG ou d’agences publiques des pays donateurs[1]. Pourquoi laisser les pays en développement développer leurs propres capacités quand on peut envoyer nos experts pour faire le travail à leur place ?

Certains rabat-joie osent qualifier ces pratiques de “profondément condamnables d’un point de vue de la justice”[1]. Ils prétendent que le financement climatique ne devrait pas être une opportunité commerciale mais devrait servir les besoins et priorités des pays bénéficiaires[1]. Voyons,les pays riches savent certainement mieux que quiconque ce qui est bon pour le reste du monde.

Alors que les besoins de financement pour lutter contre le changement climatique se chiffrent en milliers de milliards, les pays développés se félicitent d’avoir peut-être atteint leur engagement de 100 milliards par an en 2022[1]. Une goutte d’eau dans l’océan, mais une goutte qui finit souvent par s’évaporer et retomber chez les donateurs sous forme de remboursements de prêts, d’intérêts et de contrats juteux.

Continuons donc ce merveilleux spectacle où les riches tendent une main soi-disant généreuse aux pauvres, tout en gardant l’autre main fermement agrippée à leur portefeuille. Et si certains pays en développement finissent par se noyer sous les dettes, qu’ils se rassurent : les pays développés seront toujours là pour leur vendre des bouées de sauvetage. À un taux d’intérêt avantageux, bien sûr.

https://www.reuters.com/investigates/special-report/climate-change-loans

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