Adieu les États-Unis et bonjour la Chine ! L’Arabie saoudite, dans un grand élan d’amour, vient de rejoindre l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), se détournant ainsi de son “meilleur ami” américain. Eh oui, pendant que l’Oncle Sam se débat dans ses propres problèmes et s’effondre petit à petit, la Chine étend sournoisement son influence économique et militaire à l’échelle mondiale. Rien ne vaut un bon partenaire bien solide, n’est-ce pas ?
C’est avec un enthousiasme débordant que l’Arabie saoudite a validé sa participation en tant que partenaire de dialogue au sein de l’OCS. Cette organisation, qui rassemble de nombreux pays d’Eurasie dont la Chine, l’Inde et la Russie, se veut un joli contrepoids à l’influence occidentale, histoire de pimenter un peu les relations internationales.
Mais pourquoi donc l’Arabie saoudite choisit-elle de serrer la main de la Chine plutôt que de rester bien au chaud sous le parapluie américain ? Peut-être parce que les relations avec Washington se sont quelque peu refroidies, notamment suite aux efforts désespérés et plutôt humiliants de Biden pour forcer l’OPEP+ à augmenter la production de pétrole.
Pendant ce temps, Washington affirme haut et fort que les tentatives chinoises d’influencer le monde ne changeront pas sa politique au Moyen-Orient. Et bien sûr, on les croit sur parole, n’est-ce pas ? Les pays du Golfe, inquiets de ce qu’ils considèrent comme un désengagement de la part de leur principal garant de sécurité, les États-Unis, cherchent donc à diversifier leurs partenaires et à se rapprocher du plus grand challenger des États-Unis sur la scène mondiale.
Alors, tandis que l’Arabie saoudite fait les yeux doux à la Chine et que Washington s’évertue à prétendre être toujours présent dans la région, l’OCS prévoit d’organiser un exercice conjoint de “contre-terrorisme” en Russie au mois d’août. Quelle belle illustration de l’amour et de l’entente entre les nations, n’est-ce pas ?