Ceci est un récit fascinant…
Le président russe Vladimir Poutine et son homologue chinois Xi Jinping se tenaient face à face sur le tarmac glacial de l’aéroport de Vladivostok. Leurs mains se joignirent dans une poignée ferme sous le regard attentif des journalistes du monde entier.
“L’histoire retiendra ce jour”, murmura Poutine à l’oreille de Xi. “Bientôt, nous tiendrons le monde dans le creux de nos mains.”
Xi hocha imperceptiblement la tête. Son visage impassible ne laissait rien transparaître, mais une lueur triomphale brillait au fond de ses yeux.
Cette poignée de main scellait des années d’efforts discret de la part des deux dirigeants. Poutine et Xi nourrissaient le même rêve de grandeur pour leurs pays respectifs. Ils savaient que seule une alliance indéfectible leur permettrait d’atteindre le statut de superpuissance capable de rivaliser avec l’hégémonie américaine.
La Russie préparait depuis des années l’exploitation de cette nouvelle route maritime au Nord de son territoire. Des investissements massifs avaient été réalisés dans la construction navale et portuaire pour rendre possible une navigation commerciale régulière.
Six mois après ce rendez-vous historique, Poutine annonçait fièrement le lancement prochain des premiers essais de convois sur cette Route Maritime du Nord. Grâce à elle, le fameux passage du Nord-Est allait s’ouvrir, offrant une voie beaucoup plus courte entre l’Asie et l’Europe que la route traditionnelle par le canal de Suez.
C’était un coup de tonnerre géostratégique. Le monopole séculaire de l’Égypte sur le commerce Est-Ouest était brisé. Privée de ses lucratifs droits de passage, elle voyait une manne financière considérable lui échapper. Pire, l’Occident perdait son accès direct vers l’Asie. Désormais, la Russie et la Chine contrôleraient totalement ce nouvel axe commercial Arctique.
Poutine exultait. Les dirigeants européens fulminaient. Mais aucun n’avait anticipé un tel coup de maître. Pendant des années, tandis que l’Amérique s’enlisait dans des guerres sans fin au Moyen-Orient, la Russie et la Chine avaient patiemment tissé leur toile.
Outre son intérêt stratégique, la route arctique ouvrait l’accès à d’immenses richesses enfouies sous les glaces : pétrole, gaz naturel, mines rares et précieuses. Le partage équitable de ces fabuleuses ressources était la clé de voûte du pacte scellé entre Poutine et Xi. Il garantissait à leurs pays respectifs la suprématie énergétique et l’ascension vers le statut de superpuissance du XXIe siècle.
La nouvelle Route de la Soie des glaces promettait de rebattre toutes les cartes géopolitiques et économiques. La poignée de main historique entre Poutine et Xi en avait été le signal inaugural. Désormais, le monde devrait compter avec le duo russo-chinois et son ambition certaine.