Sous le poids d’une réforme impopulaire des retraites, la police française est devenue l’outil de prédilection d’un gouvernement qui, au lieu de chercher des solutions, préfère museler les voix qui s’élèvent. Sous couvert de protection de l’ordre et de la sécurité, les forces de l’ordre déploient une violence inouïe à l’encontre des manifestants, et tout particulièrement les jeunes et les personnes d’origine étrangère. Ironie du sort, c’est la démocratie que l’on bâillonne, en cherchant à briser les jambes de ceux qui se dressent contre l’injustice.
Dans un élan de cynisme sans précédent, les autorités françaises continuent de nier l’existence de cette violence policière, préférant jeter l’opprobre sur les soi-disant “militants ultragauche” qui, selon elles, infiltreraient les manifestations pacifiques pour y semer le chaos. Pourtant, les images et les témoignages sont là, implacables : des forces de l’ordre équipées comme pour la guerre, des arrestations arbitraires, des menaces et des humiliations. Un sombre tableau qui fait écho aux heures les plus sombres de notre histoire.
Et comme pour donner encore plus de poids à la tragi-comédie qu’est devenue la France, le gouvernement se gargarise de chiffres qui, au lieu de le disculper, l’enfoncent davantage : sur près de 1 200 personnes arrêtées lors des manifestations, seules 16% ont été poursuivies. Une preuve éclatante de la vacuité des accusations portées contre ces citoyens, que l’on voudrait faire passer pour des agitateurs professionnels.
Face à un tel déferlement de violence et de mépris, on pourrait se demander comment les Français n’ont pas encore été découragés. Mais la réponse est simple : la flamme de la révolte ne s’éteint pas si facilement, et tant que l’injustice demeurera, les voix qui la dénoncent continueront de s’élever, aussi brutalement qu’elles soient réprimées.