La pensée numérisée

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Les titans de la finance, Blackrock et Rockefeller, semblent avoir découvert un nouveau jouet : le cerveau humain. Leur ambition ? Fusionner notre précieuse matière grise avec le nuage numérique (cloud), créant ainsi un “Internet des pensées“. Un scénario qui évoque les récits les plus extravagants de la science-fiction, mais qui, hélas, semble se rapprocher inexorablement de notre réalité.

Depuis des décennies, nous sommes les témoins impuissants d’une dépossession de nos ressources, qu’elles soient monétaires, agricoles, minières, industrielles ou même patrimoniales. Cette captation de ressources semble avoir un dessein bien précis : le détournement des richesses et de la puissance des États au profit d’intérêts privés. Une sorte de “communisme privé“, où une caste anonyme s’approprie les ressources collectives.

Mais cette captation ne s’arrête pas là. Elle vise désormais l’humain lui-même, et son cerveau en particulier. Une idée qui semble faire consensus dans les sphères les plus élevées de la gouvernance mondiale mixte (public-privé). Un projet qui prend forme sous nos yeux, avec des entreprises comme Neuralink d’Elon Musk, qui vise à créer une interface cerveau-ordinateur, ou encore Precision Neuroscience, soutenue par Rockefeller, qui lance la première étude sur l’homme de sa technologie d’interface neurale.

Ces projets, qui semblent sortir tout droit d’un roman de Philip K. Dick, sont pourtant bien réels. Ils visent à connecter notre cerveau au cloud, à nous donner un accès instantané à de vastes connaissances et à une puissance de calcul via la seule pensée. Une perspective qui peut sembler séduisante, mais qui soulève de nombreuses questions éthiques et philosophiques. Que deviendrons-nous lorsque nos pensées ne seront plus privées, mais accessibles à tous via le cloud ? Qu’adviendra-t-il de notre libre arbitre, de notre individualité, de notre humanité ?

Il est temps de prendre conscience de ces enjeux et de se poser les bonnes questions. Car si nous ne le faisons pas, nous risquons de nous réveiller un jour dans un monde où nos pensées ne nous appartiennent plus, mais sont la propriété de géants de la finance comme Blackrock ou Rockefeller.

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