**Mise à jour**La faucheuse à tarif fixe : la mort commercialisée au Québec

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Si le Québec était une entreprise, il aurait probablement obtenu le prix de l’innovation pour son dernier produit phare : la mort à 700$. Il semblerait que Mathieu Baker, propriétaire du Complexe funeraire Haut-Richelieu, soit désormais le pionnier de ce sinistre marché. Sa nouvelle offre ? Une chambre privée pour ceux qui souhaitent partir dignement…ou plutôt, qui peuvent se le permettre.

Une entreprise florissante, sans doute, alimentée par l’augmentation exponentielle des décès par euthanasie. De 63 en 2016 à 3 663 en 2021-2022, le Québec peut maintenant se targuer d’être la province avec le plus haut taux d’euthanasie au Canada. Et tout ça pour quoi ? Pour la modique somme de 6 millions de dollars dépensée par la province.

Alex Schadenberg, de la Euthanasia Prevention Coalition, qualifie tout cela de « tuerie commerciale ». Pour lui, c’est clair : les hôpitaux et maisons de retraite économisent de l’argent en tuant leurs patients, et les maisons funéraires tirent profit en louant leur “chambre de la mort”.

Et les détails sont troublants. Pensez à ce brave homme de 78 ans qui, après un dernier café matinal et quelques viennoiseries, s’est vu administrer le coup de grâce par un médecin, sur les notes mélancoliques de “Hallelujah” de Leonard Cohen. Mais que ne ferait-on pas pour offrir un dernier moment de sérénité, n’est-ce pas ?

Dr. Claude Rivard, l’un des acteurs de ce funeste théâtre, ne voit là qu’une réponse à une demande du marché. Et le public est avide de ce « mode de fin de vie ». Mais attention, il ne s’agit pas de commercialisation, insiste Sonia Belanger, ministre québécoise responsable des personnes âgées. On priorise les souhaits des personnes, voyez-vous ?

Toutefois, n’oublions pas la mère de Baker, brisée par la tournure prise par l’entreprise familiale. Et puis, il y a ce mouvement qui cherche à réduire l’expansion de la MAiD aux personnes souffrant uniquement de troubles mentaux. Un débat sur la loi C-314 a même été lancé à la Chambre des communes la semaine dernière.

Bienvenue à l’ère de l’euthanasie commercialisée.

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