L’année 2023 marque une ère où les climato-sceptiques semblent gagner du terrain, et ce, même dans les cercles scientifiques les plus prestigieux.
L’un d’eux, John Clauser, lauréat du prix Nobel de physique 2022, s’est récemment fait remarquer. Non pas pour ses avancées scientifiques mais pour ses opinions controversées sur le changement climatique.
Clauser, un intellectuel de renom, affirme que le changement climatique n’est pas une crise. Le physicien de 80 ans, qui s’est illustré dans le domaine de la mécanique quantique, ne craint pas de défier le consensus scientifique. Il voit dans le GIEC, l’une des pires sources de désinformation dangereuse. Une affirmation qui ne laisse pas indifférent.
Selon lui, le climat est principalement influencé par un “thermostat de la couverture des nuages“, un processus d’autorégulation qui serait capable de neutraliser l’impact du CO2. En résumé, peu importe si l’homme est responsable de l’augmentation du CO2, la Terre, comme un patient guérissant de lui-même, serait capable de s’auto-réguler.
L’homme, un être futile qui se prendrait pour plus puissant qu’il ne l’est réellement ? Ce serait presque poétique si cela n’impliquait pas de balayer du revers de la main les efforts mondiaux de lutte contre le réchauffement climatique.
Selon Clauser, l’aspect politique aurait pris le dessus sur la science climatique, sacrifiant ainsi l’objectivité scientifique. Et la facture, selon lui, est salée : des milliers de milliards d’euros jetés par les fenêtres pour résoudre une “non-crise”.
Récemment, Clauser devait intervenir au FMI, mais son discours a été “reporté“. Coïncidence ou conséquence de ses opinions détonantes ? Là encore, l’homme qui n’a pas peur de défier le statu quo remet en question le processus. Pour lui, cette affaire rappelle le projet avorté “équipe rouge, équipe bleue”, tenté puis abandonné sous l’administration Trump.
Quoi qu’il en soit, l’épisode Clauser soulève des questions légitimes. Quelle place pour le débat dans la science climatique ? Le scepticisme, même chez un lauréat du prix Nobel, est-il devenu un tabou ?