La Chine, dans un important mouvement stratégique, a annoncé des contrôles à l’exportation sur deux métaux rares, le gallium et le germanium, à partir du 1er août. Ces deux éléments sont essentiels à la fabrication de semi-conducteurs et d’autres composants électroniques. La raison invoquée pour cette décision est la “sauvegarde de la sécurité et des intérêts nationaux“.
Le gallium est couramment utilisé dans les semi-conducteurs, les transistors et les petits appareils électroniques. Il est également utilisé pour fabriquer des LED. Quant au germanium, il est couramment utilisé dans les redresseurs, les transistors et les systèmes de visée d’armes.
La Chine, qui contrôle le traitement et le raffinage des métaux rares dans le monde, a décidé de resserrer les contrôles à l’exportation de ces métaux, ce qui a de quoi inquiéter. Ces métaux sont devenus essentiels pour la production de véhicules électriques, d’éoliennes, de panneaux solaires et d’armes de défense high-tech.
La Chine est le principal producteur mondial de gallium brut, qui est utilisé pour générer des ondes de raid à haute fréquence dans les stations de base 5G, représentant 95% de la production mondiale. La Chine est également un fournisseur majeur de germanium, principalement utilisé dans la fibre et l’optique infrarouge, les plastiques PET, l’électronique et les panneaux solaires.
Cette décision est probablement une réponse à la récente répression de l’administration Biden sur les puces. Si la Chine a l’intention de limiter l’exportation de métaux rares cruciaux pour la fabrication de puces high-tech pour l’industrie de la défense américaine, c’est un signal d’alarme majeur pour le complexe militaro-industriel qui devrait rapidement réorganiser ses chaînes d’approvisionnement et/ou augmenter les dépenses intérieures pour accroître les capacités d’exploitation et de raffinage.