L’arrivée des Jeux Olympiques à Paris en 2024 a suscité, pour le commun des mortels, un enthousiasme débordant. Paris, la cité des lumières, deviendrait le grand théâtre des exploits sportifs. On se voyait déjà acclamer nos héros à la prouesse exceptionnelle.
Imaginez, vous ouvrez vos emails, plein d’anticipation, pour découvrir le prix des billets. Vous espérez voir les demi-finales de judo, votre sport favori, ou peut-être le tennis à Roland Garros. Puis, le choc : 360 euros pour le judo, 245 euros pour le tennis. De quoi faire dégringoler votre enthousiasme du sommet de l’Olympe jusqu’aux Enfers financiers.
Qu’est-ce qui peut justifier ces prix astronomiques ? Est-ce que le judoka exécute un kata en apesanteur ? Est-ce que le tennisman lance la balle en diamant ? Rien de tout cela. Ce n’est que la débauche commerciale des organisateurs qui, voulant transformer l’or en argent, en oublient que l’or des JO, c’est le public.
Ne parlons même pas des cérémonies d’ouverture et de clôture. Le prix d’entrée ressemble à un chiffre de calcul mental pour élèves de terminale : 2700 euros. À ce prix-là, on s’attend à ce que Hercule lui-même vienne porter la flamme olympique !
La ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, ose affirmer que ces tarifs sont en dessous de la moyenne habituelle…
Ceux qui ont eu la chance de décrocher un billet sont contraints à assister à des épreuves mineures ou à payer des sommes exorbitantes. Les autres, tirés au sort pour l’achat des billets, se retrouvent avec des miettes. Quant aux non-sélectionnés, ils doivent se contenter de rêver devant leur télévision.
Nul doute que les organisateurs des JO ont décidé de transformer cette fête du sport en fête de l’argent. Un joli spectacle pour les yeux, mais un coup dur pour le portefeuille. Mais, comme on dit, “l’important, c’est de participer“… si on peut se le permettre.