Dans une annonce qui a pris de court la communauté spatiale internationale, la Russie et la Chine ont révélé leur intention de construire conjointement une centrale nucléaire sur la Lune d’ici 2033-2034[1][5]. Ce projet hors du commun marque une nouvelle étape dans la conquête spatiale et ouvre des perspectives fascinantes pour l’avenir de l’humanité dans l’espace.
L’un des principaux défis de l’établissement d’une présence humaine pérenne sur notre satellite naturel réside dans l’approvisionnement en énergie. Les conditions extrêmes qui règnent à la surface lunaire, avec ses nuits de deux semaines et ses températures glaciales, rendent difficile l’utilisation de panneaux solaires comme unique source d’électricité[2].
C’est là que le nucléaire entre en jeu. Capable de fournir une puissance constante et fiable quelles que soient les conditions extérieures, l’énergie atomique apparaît comme la solution idéale pour alimenter une future base lunaire[4]. La centrale envisagée par Moscou et Pékin pourrait ainsi ouvrir la voie à une véritable colonisation de notre voisine céleste.
Néanmoins, la construction d’une infrastructure aussi complexe à plus de 380 000 km de la Terre ne sera pas une mince affaire. Outre les coûts faramineux et les prouesses logistiques qu’elle nécessitera, cette entreprise soulève d’épineuses questions de sûreté nucléaire dans l’environnement spatial[2][6].
Les ingénieurs devront imaginer des systèmes ultra-fiables pour prévenir toute fuite radioactive en cas d’accident, un défi de taille quand on sait que même sur Terre, la sécurité des centrales fait encore débat. Le transport et l’assemblage des composants seront également un casse-tête dans le vide sidéral.
Malgré ces obstacles, les bénéfices potentiels d’une telle prouesse technologique sont immenses. Disposer d’une source d’énergie abondante et fiable sur la Lune ouvrirait des perspectives inédites pour la science, l’exploitation des ressources et à terme, qui sait, l’installation de colonies permanentes[5]. Certains évoquent même l’extraction d’hélium-3, un isotope rare présent dans le régolithe lunaire et prometteur pour la fusion nucléaire[8].
Au-delà des aspects techniques, ce projet commun illustre le rapprochement stratégique en cours entre la Russie et la Chine. Malgré des intérêts parfois divergents, les deux puissances renforcent leurs liens dans de nombreux domaines, de l’économie à la défense en passant par le spatial[3][7].
Face aux tensions avec l’Occident, Moscou et Pékin semblent déterminés à affirmer leur statut de grandes puissances spatiales. Reste à savoir si cette alliance de circonstance se muera en partenariat durable ou si la Lune deviendra un nouveau terrain de rivalités géopolitiques.
Quoi qu’il en soit, l’annonce de cette centrale lunaire ouvre un nouveau chapitre passionnant de l’exploration spatiale.
[1] https://freelanceinfos.fr/chine-et-russie-projettent-de-construire-sur-la-lune-une-centrale-nucleaire/
[2] https://www.polytechnique-insights.com/tribunes/espace/lutilisation-du-nucleaire-dans-lexploration-lointaine-de-lespace/
[3] https://www.bfmtv.com/economie/entreprises/defense/poutine-assure-que-la-cooperation-militaire-entre-moscou-et-pekin-est-de-plus-en-plus-importante_AD-202311080593.html
[4] https://www.rts.ch/info/sciences-tech/13207147-des-reacteurs-nucleaires-sur-la-lune-dici-2030.html
[5] https://indigobuzz.fr/2024/03/la-russie-et-la-chine-planifient-une-centrale-nucleaire-sur-la-lune-info-choc-ici.html
[6] https://www.portail-ie.fr/univers/business-development-innovation-et-start-up/2024/le-nucleaire-spatial-propulse-par-framatome-space/
[7] https://www.cairn.info/revue-defense-nationale-2018-6-page-55.htm
[8] https://www.polytechnique-insights.com/dossiers/espace/minage-extraterrestre/de-lhelium-3-lunaire-pour-la-fusion-nucleaire/