Dans une pirouette digne d’un roman d’espionnage, la Chine et Cuba ont conclu un accord, aussi secret que sinistre, selon des officiels américains et des sources vérifiées du WSJ. Accrochez-vous à vos sièges, car nous sommes à environ 160 kilomètres de la Floride, précisément là où ces deux nations projettent d’établir une station d’écoute électronique.
En rembobinant l’histoire, nous trouvons un écho troublant de la Guerre Froide, lorsque l’Union Soviétique avait établi des bases d’espionnage à Cuba, dont la plus grande était Lourdes. Ceci n’est pas un rappel nostalgique de la vieille école d’espionnage. C’est plutôt une mise à niveau 2.0 avec une pointe d’ironie chinoise.
Cette base de Cuba nouvelle génération, qui pourrait être financée à hauteur de plusieurs milliards de dollars par Pékin, est une mise au point, une piqûre, si vous voulez, pour l’oncle Sam qui ne cesse de survoler la mer de Chine méridionale. Et dire qu’ils nous considèrent comme leur plus grande menace. On pourrait presque entendre les rires étouffés de Pékin et La Havane.
Si l’installation voit le jour, elle permettra aux services de renseignement chinois d’écouter les communications électroniques dans tout le sud-est des États-Unis. À la portée de l’oreille, la Chine pourrait capter des informations militaires, politiques et économiques. C’est comme offrir un accès backstage à la première superpuissance mondiale sur un plateau d’argent, ou plutôt, pour des milliards de dollars.
L’on ne peut s’empêcher de se demander si cette démarche est une tentative audacieuse de la Chine de reprendre le contrôle de la narration géopolitique, ou une démonstration de force brute. Le jeu de puissance entre ces deux géants est à la fois inquiétant et fascinant.
La romance de l’espionnage international vient d’être réchauffée avec une touche d’insolence, de défi et de quelques milliards de dollars.