Les grandes banques, jadis si frileuses à l’idée de financer des projets nucléaires, semblent avoir eu une révélation digne de Saint Paul sur le chemin de Damas. Pas moins de quatorze des plus grandes institutions financières mondiales, dont Bank of America, Barclays, BNP Paribas, Citi, Morgan Stanley et Goldman Sachs, s’apprêtent à soutenir une déclaration de la COP28 visant à tripler la capacité nucléaire mondiale d’ici 2050. Un revirement spectaculaire pour ces établissements qui, jusqu’ici, considéraient l’atome comme un sujet trop épineux et controversé.
Un “game-changer” pour l’industrie nucléaire
Ce soutien inespéré des banques pourrait bien changer la donne pour l’industrie nucléaire. Comme le souligne George Borovas, responsable de la pratique nucléaire du cabinet d’avocats Hunton Andrews Kurth, cet événement sera un “game-changer”. Fini le temps où les dirigeants des banques se contentaient de dire qu’ils n’y comprenaient rien et que c’était trop compliqué. Place désormais au nucléaire comme “partie de la solution pour le changement climatique” et non plus comme un “mal nécessaire”.
Le nucléaire, indispensable pour atteindre la neutralité carbone
Car oui, même les banques l’ont compris : impossible d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 sans l’énergie atomique, comme le rappelle BNP. Et pour cause, les énergies renouvelables comme l’éolien et le solaire sont trop intermittentes pour assurer seules la stabilité des réseaux électriques, comme le note Barclays.
L’Occident doit se réveiller face aux activistes climatiques radicaux
Pendant ce temps, l’Occident doit se réveiller face aux activistes climatiques radicaux qui poussent des politiques néfastes de décroissance en s’attaquant aux énergies fossiles. Ces politiques ont fait flamber les prix de l’énergie, tandis que l’Asie continue d’exploiter des centrales à combustibles fossiles et d’étendre sa capacité nucléaire. En d’autres termes, ces activistes du climat permettent essentiellement à la Chine de gagner en puissance économique pendant que l’Occident s’enlise dans le chaos énergétique. Il est temps de mettre fin à cette absurdité.
Les prix de l’uranium ne feront que grimper
Et comme si cela ne suffisait pas, Goldman Sachs prévoit que les prix de l’uranium ne feront que grimper en escalier au fil du temps. De quoi donner des sueurs froides à ceux qui rêvent encore d’une sortie du nucléaire. Avec le soutien des grandes banques, l’atome a de beaux jours devant lui. Et tant pis pour les irréductibles anti-nucléaires qui devront se faire une raison : le nucléaire est bel et bien de retour, et pas prêt de repartir.