L’Université du Maine a fait sensation avec son imprimante 3D XXL capable de créer une maison prototype entièrement à base de matériaux biologiques. Les chercheurs, dans leur enthousiasme débordant, affirment qu’un jour cette technologie pourrait construire des quartiers entiers.
Mais ne nous emballons pas trop vite. Certes, l’idée est séduisante sur le papier. Une maison écolo sortie tout droit d’une imprimante, comme par magie, ça fait rêver les hippies et les bobos. Fini le ciment, le béton et autres joyeusetés peu respectueuses de Dame Nature. Place aux matériaux bio, recyclables à l’infini, qui poussent comme des champignons.
Sauf que dans la réalité, c’est un poil plus compliqué. Déjà, il faut voir la taille du monstre : on est loin de l’imprimante 3D de salon pour fabriquer des porte-clés rigolos. Là on parle d’un engin qui rivalise avec les grues de chantier. Pas sûr que ça rentre dans toutes les cours.
Et puis quid de la solidité et de la durabilité de ces maisons en carton ? Parce que bon, entre nous, des murs en matière végétale, ça risque de fondre comme neige au soleil à la première averse. Sans parler des petites bêtes qui vont se régaler et transformer votre sweet home en buffet à volonté.
Alors oui, l’intention est louable et il faut saluer l’effort de recherche. Mais de là à imaginer des cités futuristes entièrement imprimées en 3D, il y a un pas que même les plus grands optimistes peineront à franchir. Soyons réalistes, le parpaing a encore de beaux jours devant lui.
En attendant la prochaine lubie des apprentis sorciers de l’architecture durable, on continuera à construire avec les bons vieux matériaux éprouvés. Certes pas très sexy, mais au moins ça tient debout. Et c’est déjà pas mal.