Dans le monde effréné de la technologie, on nous parle déjà de la 6G alors que la 5G, cette enfant prodige de la connectivité, peine encore à trouver sa place dans nos vies quotidiennes. On nous promet des vitesses de transmission de données à 100 Gbit/s, dix fois plus que la 5G. On nous parle de fréquences supérieures à 100 GHz. On nous promet des voitures autonomes et des hologrammes. Mais tout cela, c’est pour quand ? 2030. Oui, dans huit ans.
Pour atteindre ces vitesses vertigineuses, l’industrie des télécommunications pousse les fréquences des signaux sans fil toujours plus haut. Mais cette montée en fréquence a un coût. Les amplificateurs de puissance CMOS, qui sont au cœur des émetteurs et des récepteurs, peinent à fournir la puissance de sortie nécessaire avec une efficacité suffisante.
Alors, on se tourne vers d’autres technologies, comme le GaN et l’InP. Ces semi-conducteurs III/V ont des propriétés matérielles exceptionnelles qui leur permettent de fournir la puissance de sortie et l’efficacité nécessaires à des fréquences de fonctionnement élevées. Mais ces technologies ne sont pas encore compétitives en termes de coût et de facilité d’intégration par rapport aux technologies basées sur le CMOS.
Et puis, il y a le problème de l’intégration de ces dispositifs GaN et InP sur des plaquettes de silicium de 200 ou 300 mm. C’est un défi de taille, car le silicium et ces matériaux ont une grande incompatibilité de réseau cristallin, ce qui crée de nombreux défauts dans les couches, dégradant les performances des dispositifs.
Et enfin, il y a le défi de l’intégration hétérogène de ces composants GaN et InP avec les composants basés sur le CMOS dans un système complet. C’est un véritable casse-tête technologique qui nécessite des innovations en matière de conception de transistors et de circuits, de matériaux et de techniques de fabrication.
Mais au-delà de ces défis technologiques, il y a aussi des questions de santé. Les effets des fréquences élevées sur la santé humaine sont encore mal compris. Les ondes millimétriques, utilisées par la 5G et qui seront encore plus présentes avec la 6G, sont-elles sans danger ? Les études sont encore en cours, mais les premiers résultats sont préoccupants.
Et puis, il y a le problème de la consommation d’énergie. Avec des vitesses de transmission de données toujours plus élevées, la consommation d’énergie des appareils mobiles va augmenter. Comment allons-nous alimenter tous ces appareils ? Et quel sera l’impact sur notre environnement ?
Alors, la 6G, c’est pour quand ? Pour l’instant, on en est encore à la phase de recherche et de développement. Il reste encore beaucoup de défis à relever avant de pouvoir profiter de ces vitesses de transmission de données vertigineuses. Mais ne vous inquiétez pas, on vous promet que ça arrivera… Bientot.